L'affaire Caterpillar a jeté un froid sur l'économie au sud du pays. Pourtant, il y a en Wallonie des sociétés qui affichent de très bons résultats. Nous vous proposons une série de reportages sur "La Wallonie qui gagne". Ce vendredi, Olivier Pierre et Vincent Wilbert se sont rendus chez un fabricant de tondeuses robotisées qui compte des clients prestigieux à travers le monde.
Cela fait déjà treize ans que la tondeuse robotisée a changé la façon d'entretenir sa pelouse. L'idée est née dans le Brabant wallon, et aujourd'hui cette technologie est toujours fabriquée chez nous.
Dans l'atelier situé à Wavre, ingénieurs et techniciens élaborent des machines dédiées à la tonte de grandes surfaces: jusqu'à 2 hectares. C'est la spécialité de la société, qui se distingue ainsi des autres fabricants de tondeuses robots. "On était quelques pionniers à travers le monde, une des rares sociétés à pouvoir faire ce genre de chose, mais le créneau qui a été choisi c'est l'application professionnelle, les grands terrains et les terrains de sport. En sachant qu'en tant que petite société nous n'aurions jamais accès aux canaux de distribution permettant de vendre du matériel résidentiel en volume", explique Emmanuel Bois d'Enghien, directeur général de Belrobotics.
Des robots qui parcourent des terrains prestigieux
85% des robots fabriqués à Wavre sont vendus à l'étranger. Ils arpentent des centaines de terrains de football en Europe, dont ceux de grands clubs de première division. Ils sont aussi utilisés dans des jardins ou des parcs privés. "Nous avons évidemment des machines dans des endroits prestigieux, un palais royal dans un pays nordique par exemple, mais que je ne peux pas citer. On a quelques belles références effectivement", confie Emmanuel.
"Le coût social n'est pas un problème pour nous"
Pour l'instant, Belrobotics produit 500 robots par an et compte environ 2.500 clients. Pour atteindre ce résultat, 30 personnes travaillent dans l'entreprise. Avec un partenaire japonais, la petite entreprise wallonne compte s'étendre prochainement au Japon et aux Etats-Unis, sans pour autant quitter le Brabant wallon. "On a des gars qui sont volontaires, qui sont ambitieux, et le coût social belge, qu'on invoque souvent comme une raison de ne pas réussir, dans notre cas ça ne s'applique pas, et je suis persuadé que c'est le cas pour beaucoup d'entreprise", ajoute Emmanuel Bois d'Enghien.
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