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Conseil d'entreprise extraordinaire: mais que se passe-t-il chez Caterpillar?

Conseil d'entreprise extraordinaire: mais que se passe-t-il chez Caterpillar?
 
Caterpillar
 

L'économiste Bruno Wattenbergh est revenu sur la situation chez Caterpillar à Gosselies, vendredi dans le BEL RTL Eco. Il va y avoir ce matin un conseil d'entreprise extraordinaire, sans aucune annonce préalable, ce qui est plutôt rare. Une réunion identique s'est déjà déjà tenue hier, en Irlande du Nord et a annoncé 250 pertes d’emplois. Une autre a lieu également ce matin à Grenoble. Il y a donc gros à parier qu’après avoir licencié 1.331 travailleurs il y a deux ans, Caterpillar s’apprête à annoncer de nouveaux départs.

Quelles peuvent être les raisons de ces nouveaux licenciements ?

De manière structurelle, les états de la zone euro se serrent la ceinture au niveau budgétaire, ils investissent moins, font moins de grands travaux. Les entreprises européennes ont donc mécaniquement besoin de moins de machines. Et quand elles doivent renouveler leur parc, elles sont plutôt tentées d’importer des machines moins chères, d’autres marques, coréennes ou chinoises.

Pourquoi acheter plus cher son matériel quand on peut se fournir moins cher à qualité presque équivalente. Résultat, non seulement les ventes de machines diminuent, mais aussi les revenus des services après-vente.

Outre ces raisons structurelles, il y a aussi l’effondrement d’un des grands débouchés de Caterpillar, celui de l’extraction minière et du pétrole. Lorsque le prix des matières premières était à la hausse, les entreprises de ces secteurs achetaient des machines Caterpillar à tour de bras. Aujourd’hui que leurs prix se sont écrasés, ils n’en achètent presque plus et jusqu’à 20% de leur parc de machines est non-utilisé.

Réduction drastique des coûts

La stratégie est dès lors simple à comprendre, depuis mi-2015, Caterpillar s’est engagé dans un programme de réduction drastique des coûts, éliminant en un peu plus d’une année 14.000 jobs de par le monde et fermant une vingtaine de sites. Avec un objectif : diminuer ses coûts d’un milliard et demi de dollars pour la fin de cette année. Une opération de restructuration qui est estimée à 700 millions de dollars.

Bref, l’annonce de ce matin ne sera plus que probablement pas réjouissante d’autant plus que la Belgique reste plutôt loin des marchés encore porteurs de l’entreprise américaine...


 

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