Jean-Philippe Ducart, le porte-parole de Test Achats, était invité à distance dans le RTL INFO 13H pour parler de l'augmentation des prix dans les supermarchés. Il a répondu aux questions d'Olivier Schoonejans.
Vous avez peut-être été surpris en faisant vos courses ces dernières semaines, car le prix du ticket a eu tendance à augmenter. Il ne s'agit pas d'une impression, selon Jean-Philippe Ducart, le porte-parole de Test Achats. Il était invité, par appel vidéo, dans le RTL INFO 13H.
Vous avez constaté une augmentation des prix dans les supermarchés?
"Oui, très objectivement. Nous constatons, depuis le 1er mars, c'est la période de référence pour nous, une augmentation qui peut aller jusqu'à 6,6% selon certains magasins".
A quoi est due cette augmentation?
"Il y a plusieurs facteurs: il y a tout d'abord une tension sur la demande, il y a eu une ruée des consommateurs vers certains produits essentiels, on l'a vu dans les premiers jours de la crise et du confinement. La deuxième chose, c'est un effet du premier point, c'est qu'on doit se tourner vers des produits plus chers et des produits de marque notamment, qui peuvent être 30 à 50% plus chers que des produits blancs ou des produits génériques. Et puis, on avait déjà vu un effet d'anticipation quelques jours avant le confinement, donc il y avait déjà eu des hausses. Sans oublier le fait qu'on a à un moment donné interdit les promotions. Donc pendant une dizaine de jours, entre le 19 mars et le premier avril, et ça a eu aussi un effet levier et un effet d'augmentation des prix".
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Depuis le premier avril, les supermarchés sont de nouveau autorisés à pratiquer des promotions. Cela change quelque chose?
"C'est le constat qu'on fait aujourd'hui: malheureusement, ça n'a pas eu d'effet positif, l'effet est trop limité. On parle d'un effet d'un pourcent, donc on n'est pas encore revenu à la normale".
Les supermarchés profitent-ils de la crise pour vendre leurs produits plus cher?
"Il n'y a pas de procès d'intention, on va continuer à suivre l'évolution des prix, qui n'est quand même pas très positive. Néanmoins, je me souviens, avant les premiers jours du confinement, on nous avait dit, pas de panique, les entrepôts sont pleins et bien approvisionnés et il n'y a pas de souci à se faire, mais on voit quand même que sur certains produis, il y a pénurie, il y a manque, et on a donc obligé le consommateur à se tourner vers des produits beaucoup plus chers, et on a donc une évolution qui est négative pour les consommateurs".
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