Comment se porte l'économie ? C'est la question générale qui était posée ce matin à Philippe Ledent, économiste au sein de la banque ING. "L'ensemble de l'économie semble mieux traverser la crise qu'on l'aurait cru au départ et l'année 2021 a été une année de forte reprise pour l'ensemble de l'économie, mais avec des différences importantes entre secteurs. Dès qu'on rouvre après des périodes de fermeture imposées par la situation sanitaire, les gens continuent à avoir envie de consommer. Donc, la demande est là. C'est l'offre qui pose problème, quand elle est contrainte de fermer à cause d'un manque de main d'oeuvre, de pièces détachées ou autre. On espère qu'après la vague Omicron, au printemps et à l'été, on aura encore ce phénomène de reprise économique qu'on espère encore plus fort", a répondu l'économiste au journaliste Fabrice Grosfilley.
Les marchés financiers réagissent, eux, de moins en moins fort à l'apparition d'un nouvelle vague. "Les marchés financiers travaillent par anticipation. A partir du moment où les secteurs ont montré de plus en plus de résilience face aux vagues successives et qu'on aura sans doute des arrivées de traitement qui peuvent changer la donne", a expliqué Philippe Ledent.
On le sait, les États ont creusé leurs dettes afin de soutenir des millions de travailleurs et d'entreprises. Cela finira-t-il par avoir un impact ? "Il y a toujours quelqu'un qui paie la facture en économie, il n'y a pas de repas gratuits. Au final, la crise a engendré une diminution de la production de richesses qui a été compensée par les pouvoirs publics et les systèmes d'aide. Cela a été généré par de la dette publique et la dette publique faut-elle vraiment la rembourser un jour ? Pas nécessairement parce qu'on peut garder un stock de dettes. Mais on ne peut pas continuer à faire comme si tout allait bien et accumuler des déficits, ça ne marchera pas", a prévenu l'économiste.
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