Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, la Fédération belge du commerce et des services, était l'un des invités de l'édition spéciale du RTL INFO en télé ce vendredi. Alors que les décisions du Conseil national de sécurité (réuni depuis 14h30), n'étaient pas encore tombées, il a été interrogé en direct.
Nous lui avons notamment demandé quels secteurs économiques étaient les plus touchés. "Les secteurs qui souffrent terriblement, c'est le secteur de l'horeca. C'est entre 0 et 5% du chiffre d'affaires. C'est simple: c'est la catastrophe. Certains survivent encore un tout petit peu en faisant des livraisons, mais ça ne compense pas", a-t-il répondu. "Le secteur de la mode, même chose. Tout simplement parce que quand vous ne vendez pas vos produits pendant 2 ou 3 semaines, après vous ne les vendez plus. Tout le monde pense à acheter ses vêtements d'été maintenant, mais dans 3 semaines on y pensera beaucoup moins".
Le représentant a ensuite abordé la question des vendeurs de parfum. Pour ces commerces, ce mois de mai est vital. "Imaginez-vous, la fête des Mères c'est le 10 mai. Si le 10 mai on ne peut pas ouvrir, c'est la catastrophe pour les parfumeries. Parce que la fête des Mères, c'est entre 10 et 20% du chiffre d'affaires en une journée, sur toute l'année. Et on ne récupère pas ce chiffre", a-t-il précisé.
"Pour tous les secteurs touchés, c'est une situation très difficile, avec à la clé des centaines et des milliers d'emplois qui sont dans la balance. On a encore fait le calcul chez Comeos, on est au-delà des 10.000 emplois qui sont en danger avec la situation actuelle", a conclu Dominique Michel.
La décision a finalement été annoncée peu après 22h: la réouverture des commerces devrait se faire le 11 mai. Nous écrivons le verbe au conditionnel car la décision doit encore être confirmée dans les jours à venir par les autorités. Mais si le planning annoncé se confirme, les parfumeries vont donc rater un jour important.
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