Dominique Michel, le porte-parole de Comeos, la Fédération du commerce et des services, craint un nombre assez important de faillites suites au ralentissement économique engendré par les mesures de confinement pour limiter la propagation du coronavirus. "J'ai encore eu des mails ce matin des mails de chefs d'entreprises qui me disent qu'ils sont en train de préparer un plan social, surtout si l'annonce du 18 mai devrait être confirmé [C'est finalement bien le 11 mai selon les décisions du Conseil national de sécurité, ndlr]. On a déjà entendu des licenciements qui ont été annoncés dans mon secteur. Plus les jours passent, plus le risque augmente. Aujourd'hui, par jour qui passe, nous perdons plus de 120 millions d'euros. C'est énorme. Si on doit encore continuer comme ça pendant deux ou trois semaines, ça va se chiffrer en milliards complémentaires que nous allons perdre. C'est vraiment une épée de Damoclès au-dessus de l'ensemble du secteur".
"Deux poids deux mesures"
En Wallonie comme à Bruxelles, des efforts ont été faits pour les indépendants, mais, estime Comeos, très peu a été fait pour les plus grandes entreprises: "Ça fait une grosse différence. Par exemple, vous êtes indépendant, vous avez un magasin, vous recevez 4000 euros. Mais si vous êtes indépendant, vous avez réussi, vous avez 15 enseignes, vous recevez toujours 4000 euros pour ces 15 enseignes, et dans celles-ci, il y a peut-être 150 personnes qui travaillent, que demain, vous devrez peut-être licencier. Il y a quand même toujours deux poids deux mesures dans l'approche du gouvernement, notamment au niveau régional, que j'ai quelques difficultés à comprendre".
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