Hier soir, Dominique Leroy, CEO de Proximus annonçait son départ pour les Pays-Bas. La personne qui lui succédera en décembre prochain aura beaucoup à faire. La société est en effet en pleine restructuration. Son successeur assumera-t-il toutes les décisions qui ont été prises?
Au sommet de la Tour Proximus, Dominique Leroy prépare son départ. Elle laisse derrière elle 15.000 collaborateurs dans l'incertitude. C'est fini pour elle la Belgique, elle rejoint le concurrent néerlandais KPN avec un salaire de 935.000 euros par an, soit une augmentation de 45%. Inutile de préciser qu'il s'agit pour elle d'une vraie promotion.
Elle a laissé à un message vidéo à ses salariés justifiant cette décision: "J'ai toujours voulu avoir une expérience internationale. Maintenant que mes enfants sont grands et que l'opportunité se présente. J'ai accepté la proposition de KPN. Je n'oublie pas notre plan de transformation. J'ai l'ambition de finaliser les discussions avec les partenaires sociaux à ce sujet avant mon départ", a-t-elle tenté de rassurer.
Mais pour les syndicats, cette annonce est une catastrophe. Le plan social qui prévoit les départs de 1.900 personnes est à peine négocié.
Dominique Leroy est au coeur de toutes les transformations actuelles chez Proximus. Les représentants des syndicats ne croient pas à sa capacité à tout régler avant le 1er décembre.
Laurent Malengreau, vice-président CGCP Télécom partage dans le RTLinfo 13h son inquiétude: "Un nouveau CEO va arriver. Est-ce qu'il va partager la même vision? Si lui arrive et qu'il n'est pas d'accord et nous dit que sa vision n'est pas la même, il faudra tout changer", redoute-t-il.
Stéphane Daussaint, responsable CSC Télécom traduit son inquiétude en se posant deux questions: "Est-il encore possible de poursuivre les négociations avec une personne qui est partante et madame Leroy peut-elle rester à la tête de Proximus quand on sait qu'elle part à la concurrence?", s'interroge-t-il.
Le gouvernement en affaires courantes va devoir trouver un remplaçant et vite. Et pour l'instant, aucun nom ne circule. Les salariés s'inquiètent pour leur avenir. Un mouvement d'humeur n'est pas à exclure, selon les syndicats.
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