Plusieurs actions spontanées ont été menées mardi matin par le personnel de l'opérateur télécom Proximus, principalement en Wallonie.
Selon les syndicats, des membres du personnel se sont croisés les bras à Mons, Namur, Saint-Vith et Libramont, mais aussi à Bruxelles et à Bruges. Aucun appel n'avait été lancé par les organisations syndicales, qui couvrent toutefois ces mouvements. "Nous réclamons une concertation sociale et avons demandé la nomination d'un médiateur social. Étrangement, on nous a indiqué que nous ne recevrions pas de réponse avant demain/mercredi", indique Ben Coremans (CSC-Transcom).
Les syndicats étaient assis autour de la table avec la direction tant lundi que mardi matin. Le conseil d'administration de Proximus a confirmé que la CEO Dominique Leroy, qui a annoncé son départ vers l'opérateur néerlandais KPN, resterait bien en poste jusqu'au 1er décembre. Selon les syndicats, le personnel ne comprend pas cette position. "Mme Leroy n'a plus aucun intérêt à savoir comment se porte l'entreprise et n'assume plus la moindre responsabilité. Il y a une grande méfiance au sein du personnel", ajoute le représentant du syndicat chrétien. Les syndicalistes soulignent qu'ils n'appellent pas à des actions mais réclament la nomination d'un médiateur social. "Une réponse positive à notre demande serait une signal positif envoyé par la direction au personnel", ajoute-t-il. "Il a été annoncé que nous devrions travailler avec 1.900 personnes en moins, et sept mois plus tard, nous ne savons toujours pas comment cela se passera. Les dossiers qui ont été présentés étaient souvent incomplets ou imprécis."
Les actions spontanées sont couvertes par les syndicats. Elles concernent les call-centers, les techniciens et les collaborateurs administratifs. Aucune action n'a été signalée dans des boutiques. Dominique Leroy a annoncé jeudi dernier son départ de Proximus vers KPN. Les syndicats réclament depuis lors son départ immédiat ainsi qu'une révision du plan de restructuration. Ils craignent que, avec ce transfert, KPN ne lance "une attaque télécom" sur la Belgique. Le contrat de Dominique Leroy stipule qu'elle n'est pas autorisée, dans les douze mois qui suivent son départ, à travailler pour un concurrent actif en Belgique ou dans un pays où l'entreprise réalise au moins 5% de ses ventes. KPN ne répond pas à ces critères.
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