La grande patronne de Proximus quitte officiellement ses fonctions ce vendredi. Après avoir annoncé son départ pour les Pays-Bas, il est apparu que Dominique Leroy avait vendu, un mois plus tôt, un paquet d'actions "Proximus" d'une valeur de 285.000 euros. La justice la soupçonne de "délit d'initié" ? De quoi s'agit-il exactement ? De quel montant parle-t-on ? Personne ne communique sur le sujet. Mais des perquisitions ont eu lieux hier, jeudi.
Au sommet des tours Proximus, le bureau de Dominique Leroy est désormais libre. La patronne part ce vendredi et refuse toute interview. Une sortie ratée sur fond d’enquête judiciaire.
Pour comprendre, voici les dates clés : le 1er août 2019, Dominique Leroy vend ses actions. 10.840 pour un montant de 285.342 euros. A ce moment-là, elle n’a pas selon elle décidé de partir. "J’étais en discussion sur le renouvellement de mon contrat avec Proximus, et en conversation avec diverses parties externes dont KPN", assure-t-elle.
Le 5 septembre 2019, Dominique Leroy annonce son départ pour KPN. Elle fait une vidéo pour expliquer son choix personnel d’une carrière internationale. Le cours de l’action de Proximus chute de 3%.
Le 19 septembre 2019, deux enquêtes sont donc ouvertes sur un possible "délit d’initié". Celui-ci signifie que Dominique Leroy aurait vendu ses actions en sachant qu’elle partait pour éviter de perdre de l’argent. Des perquisitions sont menées. La FSMA, le gendarme de la bourse, et le parquet de Bruxelles confirment l’ouverture de deux enquêtes. L’une administrative et l’autre pénale.
Selon le gendarme de la bourse, cela devrait prendre de 2 à 3 semaines pour déterminer les éventuels délits. La sanction : une amende administrative de 2.500 euros à 2,5 millions d’euros.
Hier, jeudi, Dominique Leroy remerciait des salariés venus la soutenir. Un cœur qui n’a pas plu aux syndicats, qui ont mis une banderole de protestation. De son côté, le futur employeur de Dominique Leroy, KPN, notre les différentes informations avant le prochain rebondissement.
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