Dans la séquence BEL RTL Eco, Bruno Wattenbergh explique comment les entreprises ont géré hier et vont gérer aujourd’hui l’absentéisme des travailleurs.
Alors d’abord parlons de ceux qui ont travaillé de chez eux et qui vont sans doute encore le faire aujourd’hui. Je suis convaincu que ce qui vient de se passer va avoir un impact non-négligeable sur la pénétration du télétravail dans les entreprises. Nombre de celles-ci ont en effet encouragé leurs équipes à travailler de la maison, ce qui va plus que probablement en inspirer d’autres.
Bref, ces événements vont pousser les employeurs à faire les investissements nécessaires et à modifier leur règlement de travail pour permettre, voire même encourager le télétravail. Et c’est une bonne chose car, en 3 ans, 9 personnes sur 10 auraient vu la durée de leur trajet domicile-travail augmenter de 25%. Pourtant, un travailleur sur cinq seulement pratique chez nous une forme de télétravail.
Que va-t-il se passer avec les travailleurs qui n’ont pas pu se rendre au travail et qui aurait dû travailler?
Et bien l’ONEM, l’Office Fédéral de l’Emploi, à la demande du ministre de l’emploi, a annoncé décider de reconnaître le chômage pour raison de force majeure pour les entreprises opérant à Bruxelles et qui doivent fermer, ou qui choisissent de fermer pour des raisons de sécurité. Ce chômage temporaire est également possible lorsque, pour certains salariés, l'exécution du contrat de travail est rendue impossible.
Comment fonctionne ce mécanisme du chômage temporaire ?
Et bien, il est applicable pour les employés dont les prestations sont temporairement diminuées ou supprimées à cause à cause d'un évènement soudain, imprévisible, indépendant de sa volonté. Le mauvais temps par exemple, ou une grève, ou pour des raisons techniques. Et le niveau de menace et les conséquences que cela a entrainé à Bruxelles répondent bien à cette définition car toutes les entreprises ne peuvent pas recourir au télétravail.
En pratique, comment est-ce que cela va fonctionner ?
Concrètement, l'employeur doit communiquer au bureau de l'Onem dont il dépend, par écrit ou par voie électronique, une description de la situation, des raisons pour lesquelles ses travailleurs n’ont pas pu prester, l'identité de ceux-ci et la durée du chômage prévue.
Bruno, pour conclure, le chiffre éco du jour ?
La menace terroriste dans la capitale a entraîné une baisse de 68% du passage dans les rues commerçantes bruxelloises en comparaison avec un samedi moyen en 2015. Le mauvais temps n’a bien sûr rien arrangé. Dimanche, la diminution s'élevait à 53% toujours à Bruxelles.
Dans le reste du pays, on a constaté une baisse de 25% samedi et de 39% dimanche. Cette forte baisse intervient au pire des moments pour les commerces de détails, car à cette période-ci, les commerces réalisent le week-end, des ventes qui sont significatives pour leur chiffre d’affaire annuel.
Alors, bien sûr, les consommateurs vont quand même devoir compenser autrement, mais on peut penser qu’un certain nombre d’entre eux vont se rabattre sur l’E-Commerce. En tous cas, ce qui est certain, c’est que si cette situation devait perdurer, il faudra sans doute envisager des facilités de paiement pour les charges sociales et fiscales des petits commerces.
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