Chaque jour de grève a un coût pour le travailleur gréviste. Lorsque la grève est couverte par leur syndicat, les grévistes perçoivent une indemnité. En ce qui concerne ceux qui veulent travailler mais qui en sont empêchés, l'employeur a l'obligation de les payer malgré tout.
Lorsqu'un travailleur fait grève, il ne touche pas le salaire qu'il aurait dû recevoir en temps normal. S'il est membre d'un syndicat et que son syndicat reconnaît la grève, il pourra toucher une indemnité de grève. Il existe un protocole inter professionnel qui fixe les moments de ces indemnités versées aux employés membres de syndicats reconnus. Cette compensation est de 30€ nets par jour la première semaine, 35€ nets par jour la deuxième semaine, 41,5€ par jour à partir de la 5e semaine et 45,5€ par jour dès la 9e semaine de grève.
Les gardiens grévistes devraient toucher une surprime
A la CGSP prisons, une caisse d'entraide a été exceptionnellement mise en place. Elle est alimentée par des dons venant des centrales régionales et des particuliers souhaitant soutenir l'action de grève. Les grévistes des prisons devraient donc en principe recevoir une surprime.
Pour toucher ces compensations, l'employé doit envoyer une preuve, en général sa fiche de paie, auprès de la centrale syndicale du non versement de son salaire. Cependant, ces indemnités ne compensent pas la perte engendrée par les mouvements de grève.
Et ceux qui sont empêchés de se rendre au travail?
Enfin, l'employeur doit envoyer quelqu'un sur les lieux d'un piquet de grève pour constater quels travailleurs ne participent pas à l'action. Dans ce cas, ce sera bien à lui de prendre en charge leur salaire. Et ce, même si l'action de grève a empêché ces employés à travailler.
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