"Rien de concret" n'est sorti de la réunion qui s'est tenue mercredi entre le ministre de la Justice Koen Geens et les syndicats CGSP et CSC, qui n'ont pas signé lundi l'accord conclu avec quatre autres organisations syndicales, a indiqué Michel Jacobs, secrétaire fédéral du syndicat socialiste.
"Nous avons eu une discussion sur le fond, mais rien de concret n'est sorti de la réunion", a confié M. Jacobs. Le représentant du syndicat socialiste a annoncé avoir formulé une proposition "sur la méthode de travail". "Je laisse le soin au ministre de l'évaluer. D'ici là, la grève se poursuit (dans les prisons wallonnes et bruxelloises)." "Il n'y a pas de garantie sur nos revendications", a déploré de son côté Laurence Clamar, secrétaire permanente justice pour le syndicat chrétien, parlant de "blocage". "Nous avons reçu un mandat de notre base qui a rejeté l'accord à plus de 94%", a-t-elle rappelé.
Le ministre et les deux syndicats se reverront probablement vendredi, ont indiqué les deux représentants syndicaux, affirmant attendre l'invitation du ministre. Les trois syndicats néerlandophones (ACV, ACOD et VSOA) et l'organisation libérale francophone SLFP ont accepté lundi le protocole d'accord du ministre de la Justice, contrairement à la CSC et la CGSP. Il comprend notamment l'engagement de 480 statutaires supplémentaires, dont 386 agents pénitentiaires, avant la fin du premier semestre 2017 et des mesures pour lutter contre la surpopulation.
Laurence Clamar a par ailleurs confirmé mercredi le fait que des agents pénitentiaires du syndicat libéral SLFP, signataire de l'accord, avaient pris contact avec son organisation pour les rejoindre, sans pouvoir quantifier l'ampleur du mouvement.
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