Aujourd'hui, environ 20 % des 25-34 ans vivent encore chez leurs parents. Il y a dix ans, ils ne représentaient que 15% de cette tranche d'âge.
Surnommés "Tanguy", ces jeunes adultes souffrent surtout d'un coût de la vie rédhibitoire et faute de moyens, ils doivent retarder leur envol vers l'autonomie.
Charline fait partie de ce groupe de personnes : "J'ai 25 ans et j'habite toujours chez mes parents", témoigne-t-elle. "Je pense d'abord à trouver un emploi et quand j'aurai mon salaire, je penserai à chercher une colocation près de mon lieu de travail".
Le coût de la vie, trop cher pour les jeunes
Les raisons de rester chez ses parents sont multiples. "Un jeune qui aujourd'hui, termine ses études à 25 ans, n'a pas d'allocation chômage, il est donc sans revenu. Donc, forcément, s'il ne trouve pas un emploi tout de suite, il va rester probablement plus longtemps chez parents", explique Philippe Defay, économiste.
Le coût de la vie et des charges locatives empêchent pour l'instant Charline de voler de ses propres ailes. "Actuellement, j'ai un peu d'argent de côté, mais comme les prix de l'énergie n'arrêtent pas de grimper, j'ai un peu peur de ne pas réussir à joindre les deux bouts".
Louer ou acheter sera donc encore pendant quelques temps difficile. Caroline Lejeune, présidente de la Fédération des agents immobiliers francophones s'exprime à ce sujet : "En effet, je pense que les jeunes vont vraiment avoir du mal à s'installer et que des colocations vont devenir la norme pour des jeunes isolés".
En attendant, pas de crise dans la maison de Charline. "Cela ne me dérange pas de vivre encore un moment chez mes parents et ça ne les dérange pas non plus, donc pour l'instant, cette situation me convient".
Vos commentaires