Hôpitaux, transports publics, police, aéroports, entreprises, ... l'ensemble du pays tournera au ralenti mercredi en raison de l'appel des syndicats socialiste et chrétien à une grève générale. Face à une situation sociale jugée très préoccupante, les deux organisations mobilisent leurs membres pour appeler notamment à un plafonnement des prix de l'énergie et contre la norme salariale.
Plus de deux tiers des hôpitaux privés suivront ce mercredi le mouvement de grève. Des piquets de grève seront installés aux différentes entrées. Seuls les urgences et les traitements indispensables seront maintenus.
A la clinique du Mont Légia à Liège, les différents services se préparent au mouvement de grève de ce mercredi. Ils seront 600 membres du personnel à assurer leur poste, à la place des 1.400 travailleurs habituels. La grève a été annoncée longtemps à l'avance. Cela a permis de déprogrammer une série d'opérations chirurgicales.
Frédéric Carlier, directeur de la clinique CHC Mont Légia nous décrit quel est le planning pour ce jour chamboulé: "On aura une douzaine de de patients opérés demain sauf les urgences d'ici là évidemment. Sur une moyenne de 150, 200 interventions par jour au normalement au Mont Légia..."
L'institution fonctionnera comme un dimanche. Tous les patients hospitalisés seront suivis par du personnel soignant. Les thérapies récurrentes à périodes fixes comme les chimiothérapies seront assurées. Si vous avez pris il y a plusieurs mois un rendez-vous chez un praticien qui a une longue liste d'attente, il sera en principe maintenu.
"Pour les patients qui devaient passer des examens plutôt techniques avec un technicien ou à un infirmier là peut-être que l'examen sera reporté, mais la consultation générale et la rencontre entre le médecin spécialiste et le patient aura bien lieu", assure Frédéric Carlier.
Pour assurer le service minimum, la Direction a réquisitionné six personnes. Cette démarche peut être mal reçue dans le cadre de conflit entre direction et personnel, mais cela ne sera pas le cas demain.
Isabelle Minder, coordinatrice syndicale CSC-CHC : "Ce n'est pas contre l'institution qu'on fait grève, c'est pour exprimer d'autres problématiques en général..."
Véronique Moyson, infirmière psychiatrique, déléguée CNE: "On s'est dit: "On va sortir du Covid". On va pouvoir peut-être un petit peu respirer mais il n'y a pas de répit et une pénurie du personnel hospitalier."
Le service des urgences sera bien entendu fonctionnel.
Vos commentaires