La région Bruxelloise entend aider les mini-entreprises actives dans ce qu'on appelle "l'économie circulaire". Sur le site de Tour et Taxis, un bâtiment flambant neuf abritera à terme 200 de ces startups qui ont pour vocation d'innover en proposant des matériaux qui optimalisent les ressources énergétiques tout en limitant leur impact sur l'environnement. Sébastien Rosenfeld et Pascal Noriega présentent des exemples concrets de cette économie circulaire pour le RTLINFO 13H.
Un tout nouveau bâtiment pour abriter les pionniers de l’économie circulaire. Objectif : maximiser les ressources pour l’imiter l’impact sur l’environnement Dans son atelier, Vincent crée un produit innovant: une litière pour chats à base de papier recyclé. "Ma matière première, c’est du papier broyé, qui provient de ballots de papiers venant de partout en Belgique ainsi que du bâtiment ici. On récolte tout le papier du bâtiment, donc c’est win-win pour nous aussi".
Ces pellets s’avèrent d’excellentes alternatives aux litières conventionnelles en argile vendues dans le commerce. Celles-ci proviennent souvent de carrières en Chine. "Ce sont vraiment des pellets de papier recyclé, fabriqués ici. En même temps on ne doit pas faire de trous dans la terre et faire venir cette litière de 10.000 kilomètres d’ici". Vincent s’apprête à commercialiser son produit, dont il vient de trouver le logo. Avec un budget total de 13 millions d’euros, la Région bruxelloise compte devenir un modèle.
Dans ses 8000 mètres carrés de bureaux doivent naître 200 startups inspirées de l’économie circulaire. "Les déchets de l’un peuvent être les ressources de l’autre. Ainsi par exemple à Bruxelles, il y a une entreprise qui produit comme déchet de l’eau déminéralisée. Cette eau déminéralisée aujourd’hui, est revendue dans une autre comme produit de nettoyage", explique Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Emploi.
"Si je prends par exemple les tapis dans les hôtels, on sait qu’ils sont changés tous les trois ans, demain on pourra les recycler et les réutiliser très rapidement au niveau de Bruxelles", explique Céline Frémault, ministre bruxelloise de l’Environnement et de l’Energie.
Vendre l’usage d’un produit, plutôt qu’un produit lui-même, voilà l’une des clés de l’économie circulaire. Spécialiste des décors et des stands d’exposition, Julien est à l’origine d’un carré de bois modulable et réutilisable. "Ça nous permet d’être modulaire, d’être économe en matières et la répercussion de l’économie de matière est réinjectée dans la main d’œuvre. Ca fait plus travailler mes gars et on achète beaucoup moins de matière".
Lorsque Julien invente une nouvelle forme pour un client, il intègre dès le départ le réemploi de la matière première. "On a une revalorisation immédiate après des constructions. On voit, par rapport à nos structures modulaires, qu’on a la possibilité de structure de récupérer 108 finitions".
Un nouvel état d’esprit, et un résultat impressionnant. Douze fois moins de déchet et une augmentation du chiffre d’affaires de 40% en un an.
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