En matière d'emploi, les mesures du tax shift entrent en vigueur en ce début d'année. C'est le cas pour l'exonération définitive des cotisations patronales pour le premier emploi créé ces 5 prochaines années. Une incitation à l'embauche pour les indépendants, comme a pu en profiter Jérôme dans une PME de Beyne-Heusay, près de Verviers.
L'année commence particulièrement bien pour Jérôme. Il y a six mois, ce jeune homme de 20 ans était sans emploi, à la recherche d'un premier job. "J'ai cherché pendant plusieurs mois et au bout de 6 mois j'ai reçu une lettre de la part du Forem m'invitant à venir me présenter ici, dans le cadre d'un stage de transition. Et voilà, je me suis retrouvé à signer mon contrat au mois de décembre", a confié, tout sourire, Jérôme à notre journaliste Benjamin Brone.
Cet engagement ravit Jérôme, employé à mi-temps, mais aussi son patron. A la tête d'une sandwicherie, ce dernier reportait l'engagement d'un ouvrier en raison du poids des lois sociales dont il est désormais exonéré. "Cela allait coûter 1.400 ou 1.500 euros avec les cotisations sociales. Sans ces cotisations sociales, on va tourner à 700 ou 800 euros, ce qui est quand-même nettement plus raisonnable et plus abordable pour nous", a déclaré Philippe.
Objectif: 32.000 nouveaux emplois
La suppression des cotisations sociales pour le premier emploi, c'est l'une des mesures phares du tax shift. L'objectif de cette mesure est de créer 32.000 emplois en cinq ans. "On vise les plus petites activités. Non seulement le secteur commercial, mais aussi l'indépendant, par exemple du secteur de la construction ou encore l'artisan ou encore d'aurtres secteurs. On sait que notre activité économique est surtout générée par les plus petites structures", a expliqué Willy Borsus, ministre des classes moyennes, des indépendants, des petites et moyennes entreprises, de l'agriculture et de l'intégration sociale.
En quelques chiffres, cette mesure permettra à un entrepreneur d'économiqer quelque 11.300 euros par an pour un salaire de 3.000 euros brut. Notons tout de même que si les emplois créés grâce à cette mesure seront exonérés de cotisations sociales "à vie", cette incitation à l'embauche ne sera d'application que durant cinq ans.
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