Quelles sont les perspectives économique en Belgique? La Banque Nationale livre des chiffres. Ils ne sont pas tous optimistes. Mais la principale bonne nouvelle, c'est que notre pouvoir d'achat va augmenter dans les prochaines années.
C'est une tradition à la Banque Nationale Belge. Quelques jours avant Noël, le gouverneur distribue les bonnes et les mauvaises nouvelles à propos de l'avenir économique du pays.
On a très peu souffert du ralentissement observé
Première source d'optimisme: avec une croissance de 1,3 % cette année, l'économie belge s'est montrée plus robuste que celle de nos voisins.
"On a très peu souffert du ralentissement observé depuis pratiquement deux ans au niveau de l'économie mondiale", remarque Pierre Wunsch, le gouverneur de la BNB. "On a même été surpris par les chiffres de croissance très positifs au troisième trimestre. On s'attend à une légère décélération de la croissance en Belgique dans les années qui viennent alors qu'elle va s'accélérer dans les pays voisins".
Plus d'emplois
Deuxième bonne nouvelle la création d'emplois. D'ici 2022, 170.000 jobs devraient être créés. Ce chiffre s'accompagne d'une baisse du chômage et d'une hausse du pouvoir d'achat. "On a un peu le triptyque magique", poursuit Pierre Wunsch. "Plus de gens qui travaillent avec un salaire plus élevé et une réduction de la pression fiscale. On s'attend à ce que cette progression continue mais avec un ralentissement sur les trois fronts."
La mauvaise nouvelle
La mauvaise nouvelle concerne le déficit public. L'Etat va dépenser plus que ce qu'il gagne. La différence entre les recettes et les dépenses devrait s'élever à environ 14 milliards en 2020. "Ça veut dire qu'il va falloir prendre des mesures. C'est évidemment lié à la soutenabilité de nos dépenses publiques. S'assurer qu'on ne s'engage pas dans des dépenses qu'on ne peut pas s'offrir mais aussi recréer des marges pour pouvoir faire face à la prochaine récession. Pour faire plus simple: la prochaine mauvaise nouvelle", conclut le gouverneur de la BNB.
Un signal clair à destination du prochain gouvernement fédéral. Si les futurs ministres ne font rien, la Belgique aura le deuxième déficit public le plus élevé de la zone euro.
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