Un tiers (438) des 1.258 projets soumis aux gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour bénéficier de fonds européens FEDER ont été retenus jeudi pour un montant total de 1,1 milliard d'euros. Moins de villes en bénéficieront, ces aides seront surtout utilisées dans les domaines de la recherche et de l'économie.
Les gouvernements régional et communautaire se réunissaient jeudi à Namur pour effectuer les grands arbitrages des projets structurants qui seront soutenus à 50% par les finances wallonnes et communautaires, à 40% par le FEDER (Fonds européen de développement économique et régional) et à 10% par les opérateurs.
Ils étaient 1.258 à réclamer une part de l'enveloppe disponible de 1,125 milliard, alors qu'ils nécessitent dans leur ensemble trois fois plus de moyens (3,820 milliards d'euros). Les arbitrages gouvernementaux ont été dictés à plus de 95% par une task force d'experts universitaires et entrepreneuriaux, qui a travaillé sur la base d'une méthode saluée par l'Europe afin d'éviter le saupoudrage des moyens et le sous-localisme partisan, ont souligné les ministres-présidents Paul Magnette (Région) et Rudy Demotte (Fédération), au cours d'une conférence de presse.
Au final, un tiers des projets (438) ont été retenus. Et les ministres de citer, à titre d'exemple:
- la plate-forme multi-modale de Pecq pour le développement fluvial du port autonome du Centre et de l'Ouest
- le plan stratégique local Dynamo d'Arlon (centre d'entreprise et scientifique)
- la transformation d'un site pollué à Saint-Ghislain en éco-zoning et unité de gestion d'eau chaude/vapeur
- le pôle d'excellence Zénobe Gramme à Charleroi
- le lien urbain et touristique à Bastogne entre la place McAuliffe et le Mardasson
- la rénovation du centre administratif de Liège pour en faire le premier centre zéro carbone de Wallonie, etc.
Efficacité énergétique, transition vers une société bas carbone, innovation et accès à la formation ont balisé les choix. Pas moins de 50 millions d'euros sont destinés à poursuivre l'équipement de pointe des centres de compétence et de formation (30 projets).
Les plus petits projets portent sur quelques centaines d'euros, les plus gros, présentés par des intercommunales, des universités ou les grandes villes, sur des montants de 10 à 40 millions, essentiellement sur Liège et Charleroi
Au-delà de l'appel à projets de 1,1 milliard d'euros réglé jeudi, quelque 554 millions d'euros devront encore être attribués au bénéfice des entreprises. Le ministre de l'Économie et de la Recherche Jean-Claude Marcourt viendra prochainement avec une proposition de répartition.
A noter que 85 millions d'euros sont laissés, à la demande de l'Europe, à l'appréciation d'entités locales pour le développement urbain (le GRE à Liège, Axud à Namur, le Comité stratégique de Charleroi, Cœur du Hainaut pour Mons Borinage, Réseau Lux et le Conseil de développement de Wallonie picarde).
Dans ce cadre, il avait été décidé sous la précédente législature que les 23 pôles soutenus prioritairement se réduiraient à 12, qui sont soit touchés par le déclin post-industriel, soit des pôles transfrontaliers: Charleroi, Liège, Mons, Herstal, Seraing, Sambreville, La Louvière, Verviers, Arlon, Tournai, Mouscron et enfin Namur, au titre de capitale régionale. Pour cette nouvelle programmation, la Wallonie devait faire face à une réduction de 15% des montants auxquels elle avait droit sous la précédente, une baisse modérée par le fait qu'elle a obtenu, pour quatre de ses cinq provinces, un statut particulier de "région en transition". Le Brabant wallon fait exception en tant que région parmi "les plus développées".
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