Le personnel de Proximus sera fixé sur leur sort ce jeudi matin. Direction et syndicats se rencontrent vers 8h. Les représentants du personnel seront officiellement informés du contenu du plan de transformation.
Entre-temps, on a appris que le groupe avait un statut spécial, et que son plan n'entre pas de les cases habituelles. "Proximus est une entreprise publique autonome qui a pris la forme d'une SA de droit public. A ce titre elle est exclue de la loi du 5 décembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires. La loi Renault ne s'applique qu'aux entreprises relevant du champ d'application de la loi du 5 décembre 1968, Proximus en est donc exclue", explique le SPF Emploi dans un communiqué.
1.900 licenciements, 1.250 embauches
Proximus publiera également un communiqué avant l'ouverture des marchés boursiers à 9h. En attendant, son action est toujours suspendue.
Mercredi, les seules informations "officielles" sont venues du ministre de l'emploi Kris Peeters. Il a évoqué 1.900 suppressions de postes mais aussi, en parallèle, 1.250 recrutements. Des chiffres très théoriques, à ce stade.
Il y a donc encore énormément de confusion, de cafouillage et d'incertitude dans ce dossier...
Il y a toujours du travail, et beaucoup de gens en boutique
Mais dans quel état d'esprit sont les travailleurs? Nous sommes partis à leur rencontre. Pour beaucoup, il est trop tôt pour s'exprimer. Pierre (prénom d'emprunt) a accepté de s'exprimer. "On n'est pas encore dedans, on verra, mais ça va prendre un certain temps", a-t-il expliqué. Il ne se sent pas menacé. "Il y a toujours du travail, beaucoup de gens en boutique. Il y a toujours du turnover, or on a besoin de gens expérimenté, ce n'est pas un métier facile".
Pierre sait que le groupe Proximus "veut surtout toucher les statutaires, les contractuels, c'est-à-dire les anciens".
Entre-temps, il fait confiance aux syndicats. "Ils vont faire leur travail, et quand on aura les annonces, il sera temps de paniquer".
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