Plusieurs réunions clés sont organisées aujourd'hui pour les employés de GSK. Rappelons que l'entreprise pharmaceutique a annoncé cette la suppression prochaine de 935 emplois comprenant 720 CDI et 215 emplois temporaires non renouvelés. Des assemblées générales du personnel ont lieu pendant la matinée selon la présence des travailleurs sur le site : à 5 heures 30, 6 heures, 8 heures... Une rencontre a également lieu à Namur entre le gouvernement wallon et les responsables du personnel à 13 heures.
De son côté le PTB se demande également s'il est possible pour une entreprise de licencier alors qu'elle a obtenu des aides publiques, ce qui est le cas de GSK. En effet, RTL INFO vous indiquait jeudi que la firme a reçu 13,656 millions d'euros d’aides à l’investissement pour un montant total d’investissement de 124 millions d'euros. GSK a également touché 71,6 millions d'euros d’autres aides wallonnes diverses, dont 61 millions ont été remboursés par l’entreprise.
"500 millions de bénéfices, 500.000 d'impôts"
"Une entreprise bénéficiaire qui a fait plus de 500 millions d'euros de bénéfices et qui a payé 500.000 euros d'impôts. On voit que finalement ça ne fonctionne pas dans le cadre de l'intérêt général. Donc notre proposition est claire : il faut mettre fin à ces outils fiscaux qui permettent à ces multinationales de ne pas payer d'impôts", a également estimé le député wallon du PTB Germain Mugemangango au micro de Bel RTL.
En effet, il y a un type d'impôt que GSK parvient à éluder. L'impôt des sociétés que toute entreprise paie sur ses bénéfices. Dans ce cadre, l'entreprise pharmaceutique parvient à ne régler que 0,1 % de ses cotisations sur l'année, en 2018. Alors que la moyenne d'imposition sur bénéfice d'une petite entreprise belge se situe entre 25 et 30 %.
Des impôts indirects
GSK ne paie donc quasiment pas d'impôt sur les sociétés. Il est toutefois faux de dire qu'elle ne paie pas d'impôt du tout. Didier Van Caillie, professeur en stratégie des entreprises à HEC Liège tempère : "Il ne faut pas oublier que ces entreprises versent généralement des salaires plus élevés que la moyenne. Or, il va y avoir un impôt sur le revenu sur ces salaires. Si les salaires sont plus élevées, l'impôt sera plus élevé. Et simultanément, ce sont des entreprises et notamment dans le cas de GSK, qui génèrent énormément d'activité donc énormément de TVA. Les impôts indirects sont extraordinairement très élevés dans le cas de GSK".
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