Le jour d'après chez GSK. Le géant pharmaceutique a annoncé hier la suppression de 935 dont près de 600 postes de cadres. Une procédure Renault a été lancée mais les employés semblent garder la tête froide pour l'instant. Au siège de Wavre, aucune action ni mouvement de grève.
Peu de travailleurs s'arrête au micro de nos journaliste ce matin. Pour certains, il faut rester pragmatique. "C'est tragique, ça se sent aussi émotionnellement dans l'équipe, confie un employé. Au final, c'est une restructuration donc c'est pour le bien de tout le monde". "Je pense que l'ambiance au niveau des cadres, c'est pas top. J'ai entendu ce matin qu'il risquait d'y avoir la grève demain mais voilà je n'en sais pas plus", lance prudemment une employée souhaitant rester anonyme.
Employé de la firme pharmaceutique depuis 26 ans, Frédéric a été promu cadre il y a 5 ans. Il craint aujourd'hui pour son avenir professionnel : "Nous sommes incrédules, anxieux, inquiets, vraiment en train de nous questionner sur notre avenir. Savoir qui est directement impactés ou pas. Nous avons reçu les chiffres de la direction par grands départements".
Des cadres plus nombreux que les ouvriers
Depuis quelques années, la pyramide des cadres s'est inversée par rapport aux ouvriers. Sur les 720 personnes menacées, ils sont en grande partie concernés. "On parle de 595 cadres sur environ 3.900 cadres donc on est quand même sur plus de 10 % au niveau du statut de cadre. Donc c'est quand même un impact considérable", déclare un délégué syndical.
Selon les syndicats, le statut d'employé a été upgradé volontairement par la direction. "Ils proposaient aux gens qui étaient compétents de passer cadres. Donc les gens le prenaient pour le statut. Mais derrière, il y a une facilité de licenciement qui est arrivée et aujourd'hui on y est. C'était notre crainte et on ne peut que le constater aujourd'hui". Les syndicats continuent de rencontrer les travailleurs. De nouvelles assemblées générales sont prévues demain et lundi.
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