Suite à l'annonce du plan de transformation à trois ans qui prévoit 1900 suppressions d'emploi et 1250 embauches, le syndicat chrétien invite ses affiliés au sein du personnel de Proximus à faire grève mardi prochain. "Le personnel est mécontent et ne compte pas laisser passer le plan tel quel", a dit Stéphane Daussaint, responsable de la CSC Transcom. L'ampleur des conséquences pour les clients est encore méconnue à ce stade. "Les activités seront perturbées", a confirmé le responsable.
Les syndicats en front commun appellent le personnel de Proximus à faire grève mardi, jour où une rencontre est prévue avec la direction, contre le plan de transformation programmé par l'entreprise de télécommunications, où 1.900 emplois sont menacés. Le préavis de grève est soutenu par la CSC, la CGSP et le SLFP. Un appel à rassemblement est également lancé devant les tours Proximus à Bruxelles mardi matin. "Nos militants veulent donner un signal. Ils veulent être respectés", a indiqué le secrétaire CSC, Ben Coremans. "L'appel vient de la base. Le personnel déplore qu'il n'y ait eu aucun signe positif de la part du top management depuis l'annonce du plan. Les gens demandent à être rassurés. Pour les travailleurs, des licenciements secs sont inacceptables", précise pour sa part Jean-Claude Philippon, du syndicat SLFP.
"Les délégués veulent manifester leur détermination à ne pas laisser passer ce plan tel qu'il est"
Seul le syndicat chrétien avait dans un premier temps annoncé un mouvement de grève générale chez Proximus pour ce mardi, jour prévu pour la première rencontre entre l'entreprise et les organismes syndicaux. Le personnel serait déterminé à manifester son mécontentement. "Les membres du personnel n'acceptent ni la manière dont Mme Leroy (CEO de Proximus, ndlr) a annoncé la nouvelle ni le contenu de cette annonce, a expliqué Stéphane Daussaint, responsable de la CSC Transcom, au micro de notre journaliste Sébastien Rosenfeld. Cela veut dire que, clairement, on va aller vers des actions. Les délégués veulent manifester leur détermination à ne pas laisser passer ce plan tel qu'il est".
Quelles conséquences pour les clients?
La CSC tentait de faire en sorte que le mouvement soit suivi en front commun. "Nous avons des contacts avec les autres syndicats pour mener notre action en ce sens", a poursuivi Stéphane Daussaint. Avec quelles conséquences pour les clients? La grève risque d'entraîner des perturbations au sein du groupe, notamment dans les magasins Proximus, dont certains pourraient rester portes closes, des centres d'appels, où les temps d'attente risquent d'être plus longs. Quelques call centers ont déjà été le théâtre d'arrêts de travail épars et limités jeudi, après l'annonce par la direction du plan de transformation. Des clients qui ont rendez-vous avec un technicien Proximus mardi risquent également de voir ce rendez-vous être reporté.
Charles Michel recevra les syndicats lundi
C'est précisément mardi que les syndicats ont rendez-vous avec la direction pour entamer la phase d'information et de consultation. "On va nous présenter en principe l'agenda des négociations", précise encore Jean-Claude Philippon. Le Premier ministre, Charles Michel, recevra les syndicats de Proximus lundi à 13h00 en compagnie des ministres de l'Emploi, Kris Peeters, et des Télecommunications, Philippe De Backer. La direction de l'entreprise publique a annoncé jeudi matin un plan de transformation sur trois ans prévoyant 1.900 suppressions d'emploi mais aussi 1.250 engagements. La CEO de Proximus, Dominique Leroy, a indiqué ne pas pouvoir exclure de licenciements secs mais que tout serait fait pour en réduire le nombre au maximum.
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