Dans le BEL RTL Eco de ce mardi, Bruno Wattenbergh évoque la santé des PME (Petites et Moyennes Entreprises) belges.
Les PME représentent une part considérable de notre économie et de notre emploi. Une étude publiée cette semaine par Graydon et l’UCM en dresse un bilan de santé.
Qu’est-ce qu’une PME, et jusqu’à quelle taille une entreprise est-elle une PME ?
Côté définition, en Belgique, on parle communément d’une Petite et Moyenne Entreprise si elle ne dépasse pas les 50 travailleurs. Mais il y a d’autres critères de limite, comme le chiffre d’affaires annuel ou comme le total du bilan. Une définition plus restrictive chez nous qu’au niveau européen où une PME peut compter jusqu’à 250 travailleurs.
Que représentent en Belgique ces entreprises de moins de 50 travailleurs en nombre et en emploi ?
Nous avons en Belgique plus d’un million de PME. 56% d’entre elles sont en Flandre, 11% à Bruxelles et 28% en Wallonie. Et ces 10 dernières années, ce nombre s’est accru de 25 % a` Bruxelles et de 19 % en Wallonie. Bref ces Pme représentent un solide pan de notre économie, mais aussi de notre emploi : 43% des travailleurs belges sont actifs au sein d’une PME, 44% en Wallonie et 33% à Bruxelles.
Revenons à la santé de ces PME, comment vont-elles ?
Elles semblent tourner la page de la crise. La plupart d’entre elles ont retrouvé suffisamment de marges et de liquidités que pour autofinancer leurs projets, ne plus devoir uniquement compter sur les banques. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle. La productivité des PME belges est aussi en hausse, comme la rentabilité de leurs fonds propres, les fonds investis par l’entrepreneur et les investisseurs. Enfin, la solvabilité de ces petites et moyennes entreprises, ce qui veut dire leur capacité à rembourser leurs crédits, s'améliore et leurs liquidités, leur trésorerie, n'ont jamais été aussi importantes depuis que ce rapport existe, soit depuis 2008. L’Union des Classes Moyennes souligne en outre que les patrons de PME ont amélioré leur gestion financière.
Comment se traduisent toutes ces bonnes nouvelles ?
D’abord, le nombre d'entreprises fragiles, c’est-à-dire en risque de cessation ou de faillite, diminue et a atteint un plancher de 24 % à Bruxelles et 13 % pour la Wallonie. C’est encore élevé, mais c’est bien meilleur que depuis le début de la crise. Le paiement des factures s’est aussi accéléré. Ensuite, à l'inverse, entre 60 et 75% des entreprises auraient un vrai potentiel de croissance élevé. Ce qui se traduit déjà mécaniquement par une augmentation de leurs investissements et de leurs projets de développement. Résultat, selon le manager en charge de l’étude chez Graydon, la santé financière des PME belges serait meilleure qu'avant la crise financière de 2008. Tout cela devant contribuer à créer de l’emploi dans les prochains mois.
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