Les voitures de société coûtent très cher à la collectivité. C'est ce qui ressort d'un rapport du bureau du plan qui évalue le coût social de ce régime fiscal à 905 millions d'euros par an. Selon ce rapport, le système incite les 380.000 propriétaires d'une voiture de société à choisir un véhicule plus puissant et à l'utiliser plus intensivement. Loïc Parmentier résume le débat pour le RTLINFO 19H.
Dans la circulation, il est difficile de les distinguer, mais pour vous donner une petite idée: l’année dernière, près d’un véhicule neuf sur deux est une voiture de société. Ces voitures, surtout leur avantage fiscal, a été évacué de près par le bureau du plan. Selon ces experts, elles influencent notre comportement mobilité. Leurs propriétaires choisissent des voitures plus grandes, plus chères, et mangent plus de bitume qu’un conducteur avec son véhicule privé. Tout cela a des conséquences négatives: surcoût des voitures, excès de kilomètres, files et pollution, cela coûte 0,23% du PIB, soit 905 millions d’euros par an, une perte économique de taille.
"Nous allons tenir compte de cette étude du bureau fédéral du plan dans les débats futurs"
Le débat s’est donc invité chez nos hommes politiques, avec d’abord le CD&V, dans la majorité, et le cdH, dans l’opposition, mais sur la même longueur d’ondes. "La voiture de société reste une rémunération alternative intéressante. Mais nous allons tenir compte de cette étude du bureau fédéral du plan dans les débats futurs", a déclaré Kris Peeters.
"Il faut bien réfléchir avant de mettre un terme à ce régime"
Catherine Fonck, cheffe de groupe cdH à la Chambre, rebondit: "Est-ce que vous avez la même ouverture que le ministre Peeters, qui manifestement est favorable à pouvoir faire évoluer le système?". Elle pose la question au ministre N-VA des Finances: "Il faut bien réfléchir avant de mettre un terme à ce régime sans réfléchir plus avant", a répondu Johan Van Overtvelde.
En clair, pour la N-VA, "Circulez, y'a rien à voir". Aujourd’hui, il n’y a d’ailleurs aucun accord au sein du gouvernement pour réformer le système des voitures de société.
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