Le choix d'une voiture de société induit chez le travailleur un comportement qui entraîne une surconsommation dont le coût sociétal est évalué à 905 millions d'euros par an en plus du coût du système, a calculé le Bureau du Plan à l'issue d'une enquête. Le coût du système est lui généralement évalué à 4 milliards d'euros.
Le Bureau du Plan s'attaque aux voitures de société. L'organisme a calculé ce que coûtait le système. Notre journaliste Antonio Solimando développait dans le journal de Bel RTL de 8 heures ce matin ces différents constats.
Premièrement, les automobilistes qui ont une voiture de société ont tendance à rouler plus...
Chaque semaine, ils parcourent 115 kilomètres de plus, que les personnes qui ont acheté leur véhicule. La moitié, pour des trajets privés supplémentaires. L'autre moitié vers le boulot. 93% des personnes qui ont un véhicule de société vont travailler en voiture. Bref, le recours plus fréquent à la voiture est donc encouragé, par ce système.
Autre enseignement : les bénéficiaires de voitures de société optent également pour des modèles plus chers, d'une valeur supérieure de 62% par rapport à la moyenne. Une motorisation plus gourmande, de 5% par rapport à ce que choisit habituellement le Belge pour se déplacer.
Le Bureau du plan estime que ces voitures de société provoquent une baisse du bien-être, pour un montant de 905 millions d'euros. Comment arrive-t-on à ce chiffre?
Détenir un véhicule trop important par rapport à ses besoins, c'est une mauvaise affectation des ressources. L'utiliser plus souvent, ça cause de la pollution, avec des conséquences pour la santé publique. Des embouteillages supplémentaires, c'est une perte pour l'économie belge.
Pour les experts du bureau du plan, le coût total, pour notre société, grimpe à près d'un milliard.
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