Dans sa rubrique consacrée à l'économie et aux entreprises, Bruno Wattenbergh évoquait l'emploi à Bruxelles. En effet, le chômage baisse fortement à Bruxelles. Quelles en sont les raisons?
Que se passe-t-il à Bruxelles? Le chômage y est particulièrement en baisse. Cette baisse est-elle significative ?
Bruxelles compte 95.700 chercheurs d'emploi fin mai de cette année, soit près de 12.000 chômeurs en moins par rapport à mai 2014. Des chiffres qui intègrent les chercheurs d’emplois qui relèvent du CPAS. Ce qui porte le taux de chômage global bruxellois à 17,5%. Quant au chômage des jeunes, particulièrement élevé à Bruxelles, comme dans les autres grandes métropoles, et qui est un peu vu par certains comme une fatalité, il est aussi en forte baisse et ce depuis 3 années consécutives.
Que représente encore ce chômage des jeunes dans la capitale ?
Bruxelles compte encore 9.800 chômeurs de moins de 25 ans. Alors bon, pas de raison de pavoiser mais tout au moins de se réjouir parce que cela représente presque 4.000 jeunes en moins au chômage sur 3 ans et surtout la région bruxelloise repasse sous ce cap symbolique des 10.000 jeunes sans travail.
Quels sont les facteurs qui expliquent cette baisse … parce qu’on pense tout de suite aux exclusions du chômage ?
Ces exclusions sont une réalité qui compte pour à peu près un tiers de cette baisse. Sur ces 10.000 chômeurs en moins en deux ans, 3.300 personnes seraient ainsi sorties du système. Mais attention, contrairement aux chiffres de l’ONEM en Wallonie, ces chiffres bruxellois du chômage incluent les bénéficiaires du CPAS. Donc ces 3.300 personnes seraient sorties du chômage mais sans aller grossir les rangs du CPAS. Néanmoins, d’autres facteurs expliquent cette baisse du chômage bruxellois.
Lesquels ?
Tout simplement que la demande d’emploi augmente. D’abord parce que la conjoncture économique s’améliore, ce qui explique que le chômage baisse dans les 3 régions.
Ensuite il y a la Garantie Jeune mise en place par ACTIRIS et qui a pour principe d’empêcher à tout prix qu’un jeune soit laissé de côté : il doit avoir un job activé, ou un stage rémunéré, ou une formation, quoi que ce soit pourvu qu’il soit en phase d’intégration avec le monde professionnel. Pour les stages par exemple, qui cartonnent, le jeune va toucher 850€, ACTIRIS va payer 650€ à l’employeur du jeune stagiaire, ce qui fait qu’in fine l’employeur ne paie que 200€, 1.200€ sur 6 mois, c’est accessible à tous les types d’entreprises et cela permet au jeune de se rapprocher du marché du travail, de se faire une ligne sur le CV, souvent la première d’ailleurs, d’apprendre et parfois d’être embauché dans cette entreprise qui a investit dans sa formation et qui a appris à le connaître.
Après 12 mois de fonctionnement 64% des jeunes stagiaires ont ainsi trouvé un job. La région bruxelloise compte 34.000 employeurs, si une entreprise bruxelloise sur 3 engageait un stagiaire en garantie jeune, il n’y aurait plus de jeunes laissés sur le côté.
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