Les secteurs de la construction et de l'industrie technologique qui manque de main-d'œuvre chez nous. Pénurie de soudeurs, d’électriciens, d'ingénieurs, notamment. A Bruxelles, la moitié des postes vacants ne trouvent pas preneur dans l’année. Une pénurie qui touche aussi la Wallonie et la Flandre. Immersion au sein d’une entreprise qui peine à recruter.
Anderlecht en Région bruxelloise. Une entreprise d’installation et de maintenance peine à trouver du personnel. Elle manque cruellement d’électriciens, d’électromécaniciens ou encore d’ingénieurs industriels. Jean-Pierre Martin, directeur des ressources humaines chez SPIE, était au micro de Céline Gransard pour le RTLinfo 19 heures. Il explique: "Nous occupons aujourd’hui en Belgique un peu plus de 1600 personnes. Nous avons environ 75 postes ouverts en permanence." Face aux départs à la retraite et à la croissance de l’entreprise, il a fallu redoubler d’efforts. L’entreprise a décidé de miser sur les formations en alternance et les stages pour attirer de nouveaux talents parfois venus de l’étranger. Floriane, une jeune stagiaire française, raconte: "Je viens de Toulouse. Je suis en école d’ingénieurs là-bas. J’ai une spécialisation en génie climatique, c’est-à-dire tout ce qui est chauffage, conditionnement de l’air, etc."
Bruxelles particulièrement touché par la pénurie
A la clé des stages, souvent une promesse d’embauche. Selon Agoria, la Fédération de l’industrie technologique, c’est l’ensemble du secteur qui est touché par le maque des candidats au profil technologique. A Bruxelles, la moitié des postes vacants ne trouve pas preneur durant l’année. Floriane De Kerchove, directrice d’Agoria, fait savoir: "A Bruxelles, c’est un peu plus que dans les deux autres Régions. La raison ? Il y a plus d’entreprises de services, donc la demande est plus élevée en ingénieurs et informaticiens. Autre point à Bruxelles, le bilinguisme est souvent demandé, ce n’est pas évident pour tout le monde."
Jean-Pierre Martin ajoute: "Il n’y a pas suffisamment de candidats sur le marché de l’emploi, car il y a de moins en moins d’étudiants dans les filières techniques ou les écoles d’ingénieurs." Le secteur demande aux autorités de promouvoir la filière technologique auprès des demandeurs d’emploi et des établissements scolaires. Il souhaite aussi que l’enseignement se mette plus vite au diapason des évolutions technologiques et propose davantage de masters en alternance.
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