Plus de 600 travailleurs de l'usine Caterpillar à Gosselies ont manifesté lundi matin dans le quartier européen à Bruxelles, en marge d'une rencontre entre les syndicats et les autorités européennes, fédérales et wallonnes.
Selon le décompte de la police, 640 personnes ont participé à la manifestation, dont une poignée de travailleurs du sous-traitant de Caterpillar Yusen Logistics. Au son des pétards, tous ont marché du rond-point Schuman vers le Conseil européen, avant de descendre la rue Froissart, où se tenait une réunion de la "task force Caterpillar".
Le chef du cabinet de Marianne Thyssen, la commissaire européenne à l'Emploi, était présent à cette réunion. "On n'en peut rien", criaient les manifestants, éplorés de perdre leur travail alors que le groupe Caterpillar fait des bénéfices. "Écrasés par nos propres machines, un comble", pouvait-on lire sur une affiche de la CSC Metea.
"Le rôle de l'Etat: protéger les travailleurs, pas les multinationales", mentionnait une banderole des Métallos-FGTB. Les manifestants sont ensuite retournés devant le Conseil européen, rejoints par la délégation syndicale qui les a remerciés pour leur mobilisation malgré une "organisation dans la précipitation".
"Il va falloir revoir les règles au niveau européen pour empêcher que des licenciements boursiers soient encore possibles. On a aussi demandé de revoir la loi Renault", a déclaré Ivan Del Percio, président de la délégation FGTB de Caterpillar, qui s'est dit "entendu" par les autorités.
Les discussions avec l'entreprise sont difficiles car "ceux qui sont devant nous ne sont que des pantins. Ce sont les Américains qui dirigent les négociations", a-t-il aussi déploré, sans vouloir préciser devant la presse quelles avancées concrètes ont été obtenues lors de la réunion de vendredi.
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