Pour la première fois les Belges ont acheté plus de vêtements en ligne que dans un magasin. Analyse.
Dans un sondage récent de Comeos, la fédération du commerce, 54% des Belges ont déclaré acheter à présent des vêtements en ligne.
Un effet Corona et confinement
La crainte d’une infections due au coronavirus est le principal facteur qui pousse les acheteurs à se rendre en ligne plutôt que dans les magasins physiques. Pas moins de 76% des personnes interrogées indiquent que les augmentations récentes des infections les ont convaincus de ne pas reprendre les achats en magasin.
La crainte de la contamination déterminante
Mais la limite de temps en magasin ou le fait que les achats ont dû se faire en solitaire ne sont pas considéré par une majorité de Belges comme des facteurs décisifs. Les clients indiquent plutôt qu'ils sont mal à l’aise avec les foules, les files d'attente et les conditions parfois non hygiéniques dans les magasins.
77% indiquent même que faire du shopping en toute sécurité est plus important que de pouvoir par exemple se garer dans le quartier.
Vers un retour en magasin un jour?
Tous ces facteurs qui poussent à acheter en ligne vont cependant disparaître dans les prochains mois, en tous cas on l’espère. La question est de savoir si cette tendance à l’achat en ligne dans les vêtements va perdurer. Et il est difficile de répondre à cette question par oui ou non.
Pour beaucoup de consommateurs, il était mal aisé voire impossible d’acheter des vêtements sans les essayer. Mais des centaines de milliers de consommateurs l’on fait. Que leurs expériences soient excellentes, bonnes ou moins bonnes, ils se sont rendus compte que c’était possible. Qu’il y avait moyen de renvoyer les vêtements, de commander plusieurs tailles, etc.
Alors entendons-nous, shopping physique et magasins ne vont pas disparaître, mais la part que les consommateurs vont acheter en ligne va augmenter. Quant aux magasins physiques, ils vont perdre des achats et donc du chiffre d’affaire.
Vers de l'e-commerce pour les petits commerçants aussi
Je ne suis pas inquiet pour les grands magasins, ni pour les chaines de vêtement bon marché, dont les plus faibles ont déjà disparu. Elles vont pouvoir de par leur taille organiser une offre "phygitale" (physique et digitale). Par contre je suis inquiet pour les petits magasins qui vont perdre du chiffre d’affaire et risquent de ne plus en avoir suffisamment pour survivre.
C’est un drame social pour eux, mais aussi pour nos centres-villes qui sont structurés autour des commerces qui l’animent. Je pense qu’il y a une urgence d’aider ces commerces à compléter leur offre par de l’e-commerce ou à le rendre plus efficace.
Vos commentaires