Les petits commerçants ont exprimé samedi leur déception en ce premier jours de soldes. "Cette première journée se révèle particulièrement décevante", commente Daniel Cauwel, président du SDI, la fédération patronale interprofessionnelle.
Les commerçants espéraient que les chalands seraient alléchés par les réductions de prix plus importantes que les années précédentes vu l'ampleur des stocks. Mais pour le SDI, les limitations imposées aux clients dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 les ont incités à rester chez eux. "Sauf rare exception dans certains quartiers ou centres commerciaux, les membres commerçants de la fédération font en effet état d'une journée particulièrement morose et décevante, très loin de l'affluence sur laquelle ils comptaient". Pour l'organisation patronale, indépendamment de la crise sanitaire, les soldes font de moins en moins recette en raison des promotions accordées dès le mois de juin, le succès du commerce électronique et la concurrence transfrontalière avec la France, les Pays-Bas et l'Allemagne.
Le syndicat neutre des indépendants (SNI) pose le même constat. Selon des données avancées par l'organisation, le chiffre d'affaires serait cette année deux fois moins élevé qu'au début des soldes de l'année dernière. "Le printemps était déjà particulièrement mauvais à cause du coronavirus. Maintenant que les règles ont été renforcées, de sorte que les achats ne sont autorisés que pendant 30 minutes au maximum et doivent être faits seuls, cela freine les achats. Si nous voulons éviter qu'un magasin sur cinq n'arrive pas à la fin de l'année, il faut changer rapidement les règles", réagit sa présidente, Christine Mattheeuws. "Les soldes, ça se fait avec son partenaire, avec ses enfants ou avec ses amis, alors faisons l'analogie avec l'horeca pour nous permettre de faire du shopping avec notre bulle".
En raison de la crise sanitaire, le coup d'envoi officiel des soldes, traditionnellement donné le 1er juillet, a été reporté cette année au 1er août.
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