Proximus est une entreprise publique autonome et est, à ce titre, exclue du champ d'application de la loi Renault sur les licenciements collectifs, précise mercredi le SPF Emploi et Concertation sociale.
Le vice-Premier ministre Kris Peeters a évoqué mercredi, après une rencontre avec la CEO de Proximus, la possibilité de 1.900 licenciements au sein de l'entreprise publique et de 1.250 engagements en parallèle. La loi Renault sera-t-elle appliquée comme pour d'autres entreprises? La réponse est non. "Proximus est une entreprise publique autonome qui a pris la forme d'une SA de droit public. A ce titre elle est exclue de la loi du 5 décembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires. La loi Renault ne s'applique qu'aux entreprises relevant du champ d'application de la loi du 5 décembre 1968, Proximus en est donc exclue", explique l'administration dans un communiqué.
L'annonce des licenciements, alors que Proximus ne dévoilera le contenu de son plan de transformation que jeudi matin, a provoqué l'incompréhension des syndicats, qui ont dénoncé la manière dont la direction de Proximus communique.
Charles Michel aurait exprimé son désaccord
Selon La Libre Belgique, Charles Michel aurait demandé à la société de revoir sa copie. Le gouvernement veut notamment éviter tout licenciement sec après l'annonce d'une "transformation" de l'entreprise publique, dont il est l'actionnaire majoritaire. Proximus aura versé, au titre des quatre seules dernières années (2015 à 2018), près de deux milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires. Plus de la moitié (52%) ont été versé à l'État belge.
Proximus devrait réagir prochainement
Les chiffres annoncés des 1.900 licenciements et 1.200 engagements ne sont toutefois "pas définitifs" et le gouvernement attend davantage de précisions dans les heures et jours à venir. "Nous enverrons une communication externe tôt demain matin et cela restera ainsi, a fait savoir un porte-parole de l'opérateur. Nous n'allons pas réagir aujourd'hui à des déclarations."
Une commission paritaire extraordinaire est prévue jeudi à 8h00 au siège de Proximus. Les syndicats devraient y recevoir davantage d'explications de la direction sur "l'optimalisation des coûts" voulue par celle-ci.
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