L'entreprise française Alyzia SAS peut opérer en tant que prestataire de services d'assistance en escale à Brussels Airport pendant les six prochains mois, annonce l'aéroport vendredi. Elle recevra une licence temporaire pour la manutention des bagages ainsi que l'assistance en piste et remplacera donc Swissport, qui a déposé le bilan début juin.
Alyzia SAS va désormais entamer des négociations avec les compagnies aériennes et prendre les mesures nécessaires pour recruter du personnel, précise l'aéroport. L'entreprise débutera ses activités le 1er juillet, sous réserve de l'approbation de la DGTA (Direction générale du Transport aérien). L'exploitant de l'aéroport avait indiqué vendredi dernier avoir contacté une dizaine de sociétés d'assistance potentiellement intéressées par un démarrage rapide des activités.
Elles devaient soumettre une offre finale dans le courant de cette semaine. Brussels Airport va à présent organiser une procédure normale de sélection d'un nouveau 'handler' pour remplacer Swissport Belgium et lui octroyer une deuxième licence, comme le prévoit la loi. "Alyzia a pu démontrer dans son offre qu'il est capable de démarrer à très court terme et peut offrir les garanties nécessaires pour assurer des services d'assistance aux compagnies aériennes de manière sûre, correcte et qualitative", justifie l'aéroport bruxellois. L
e prestataire sera chargé de la manutention des bagages et l'assistance en piste, des tâches pour lesquelles la licence aéroportuaire est nécessaire. Il peut en outre également offrir des services d'assistance aux passagers (tels que l'enregistrement) et le nettoyage, détaille Brussels Airport. Cette dernière tâche devrait toutefois être confiée à des sous-traitants, laisse entendre l'entreprise française. Elle est présente dans les grands aéroports de l'Hexagone comme Paris, Bordeaux ou Lyon. Elle emploie plus de 3.000 personnes et a plus de 80 compagnies aériennes en portefeuille, dont plusieurs sont également actives à Zaventem (Aeroflot, Air Algérie, Egyptair, Emirates, Hainan, Icelandair, LOT, Qatar Airways ou United).
Sa stratégie vise à développer davantage les activités à échelle internationale. Son arrivée, pour l'instant provisoire, à Bruxelles s'inscrit dans cette démarche. L'entreprise compte d'ailleurs profiter de l'expérience existante des membres du personnel de Swissport Belgium, indique l'aéroport. "Nous leur avons chaudement recommandé" de reprendre une partie des travailleurs de la société en faillite, confie une porte-parole. "Mais, bien sûr, cela dépendra des clients qu'ils décrocheront."
Alyzia ne peut pas se contenter de reprendre les contrats de Swissport. Ils devront en effet être renégociés. "Il y a à nouveau deux prestataires, les compagnies aériennes ont donc le choix. Le marché peut faire ce qu'il veut", dit-on chez Brussels Airport. Parmi ces contrats, il y avait celui avec Brussels Airlines, qui était le principal client de Swissport. Entretemps, la compagnie a déjà recours aux services d'Aviapartner. Il n'est pas encore clair si ce choix sera définitif. "Nous allons maintenant entamer une procédure pour décider qui sera notre manutentionnaire à long terme. Nous allons évaluer le dossier", indique la porte-parole de Brussels Airlines Kim Daenen.
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