L'entreprise ferroviaire Thalys lance, à partir du 3 avril prochain, une offre à "bas coût" pour les liaisons Bruxelles-Paris. Les billets des deux nouvelles rames baptisées Izy seront commercialisés à partir de 19 euros. Le temps de parcours entre les deux capitales sera par contre rallongé de près d'une heure et l'offre de service sera réduite: il n'y aura entre autres pas de voiture-bar.
Deux (en semaine) à trois (le vendredi et le dimanche) allers-retours quotidiens sont prévus. La directrice générale de Thalys, Agnès Ogier, explique "viser une clientèle loisirs, jeunes, familles, des gens qui vont en citytip". Pour rentrer dans ses frais, la compagnie prévoit de réduire son coût d'infrastructure en faisant circuler les Izy en France sur des voies classiques empruntées par des trains régionaux, tandis qu'ils resteront sur les voies rapides en Belgique. Le temps de trajet, actuellement d'1h22, sera donc rallongé de 53 minutes.
Les autres économies se feront un peu partout, a précisé mardi la direction de Thalys au cours d'une conférence de presse. D'une part, les services seront fortement allégés, la voiture-bar ne sera entre autres pas à disposition et les réservations ainsi que les relations avec les clients se feront intégralement en ligne. Les tickets nominatifs ne pourront être ni remboursés ni échangés. En outre, la politique des bagages sera plus restrictive puisqu'en tarif de base, seul un bagage de cabine sera accepté.
Des options "payantes" possibles
Pour tout le reste, les voyageurs auront la possibilité de prendre des options à 10 euros: un siège plus large, un second bagage, un service d'information par SMS pour deux euros, ...
A côté du tarif de base, qui variera entre 19 et 59 euros maximum et 10 euros pour les enfants, Thalys testera également de nouvelles offres. Il sera possible d'obtenir pour 10 euros un ticket qui ne garantit pas une place assise dans le train ou des billets "strapontin" pour 15 euros. Grâce à ces économies, l'entreprise franco-belge proposera 393 places par voyage du centre-ville de Bruxelles (Midi) au centre de Paris (Nord).
L'objectif de Thalys est clair: attirer une nouvelle clientèle qui utilise actuellement plutôt des modes de transport alternatifs comme le bus ou le covoiturage. Le but est aussi de "développer la mobilité ferroviaire entre Paris et Bruxelles de 10%", en créant une nouvelle offre qui développe les envies de voyage. Thalys table sur 450.000 usagers d'ici la fin 2016. Les billets sont en vente depuis mardi.
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