Environ 100.000 personnes sont passées sous les portiques de sécurité des trains Thalys, a détaillé vendredi le président de la SNCF Guillaume Pepy, reconnaissant des difficultés à faire passer "en rang d'oignon" tous les passagers lorsque les trains sont pleins.
"Il y a environ 100.000 personnes qui ont utilisé ces portiques sur le Thalys. Ca marche bien. Ce qu'on peut dire simplement c'est que lorsqu'il y a des trains très très très chargés, avec 600, 700 personnes, on a du mal à faire passer toutes les personnes en rang d'oignon", a déclaré Guillaume Pepy sur France Info.
Ces portiques ont été mis en service le 20 décembre.
"On verra, une fois que l’expérience sera complète, s'il faut prendre la décision d'en mettre ailleurs", a-t-il ajouté.
Pour le patron du groupe public, "il faut combiner trois filets de protection. Le premier c'est la présence humaine, il y a maintenant beaucoup de policiers, de militaires (...) mais aussi beaucoup de cheminots, 3.500. Il y a, en deuxième lieu, des nouvelles technologies".
"Et puis la troisième chose c'est la vigilance collective, on n'est pas tous des héros, mais on a tous des yeux et des oreilles, c'est pour ça qu'on a créé le 31 17, c'est un numéro national d'alerte, il y a déjà eu 15.000 appels", a-t-il continué.
Par ailleurs, la proposition de loi sur la sécurité dans les transports, examinée au Parlement, "est fondamentale, parce qu'elle va améliorer pour nous les outils pour la sécurité de nos clients. Par exemple, on va pouvoir avoir des gardes de la SNCF, en civil (...), des gardes armés sur certains trains. Et puis la deuxième chose, c'est qu'elle va permettre, enfin, que nos agents puissent demander à un voyageur dans une gare +s'il vous plaît veuillez ouvrir votre sac+, alors qu'aujourd'hui ça n'est pas possible", a ajouté Guillaume Pepy.
Des barrières automatiques sont par ailleurs testées à Paris, gare Montparnasse et gare Saint-Charles à Marseille, qui "permettent de valider son billet, mais derrière, pour augmenter la sécurité, il y aura un chien renifleur, un garde de sécurité et des personnes qui demanderont si on peut ouvrir ce sac".
Quant à la radicalisation, à la SNCF, elle "représente depuis un an quelques cas, qu'on compte en gros sur les doigts des deux mains", a souligné le président de la SNCF.
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