Secteur particulièrement touché par la crise sanitaire, les salles de spectacle ne voit pas leur sort s'arranger avec le temps. Le secteur enregistre des pertes de 500 millions d'euros et entraîne avec lui dans la précarité techniciens et artistes.
Musicien, Léo Nocta avait de nombreux concerts prévus cet été. Avec la pandémie de coronavirus, tout est à l'arrêt. Juste avant l'annonce du confinement, il préparait sa tournée avec son équipe. Depuis le 18 mars, tout est mis entre parenthèses. "Une fois que la nouvelle est tombée, on a réalisé que tous nos rendez-vous et réunions n'avaient plus aucun sens donc c'était un peu compliqué de rebondir, maintenant on est en attente", confit le musicien.
"Réfléchir à des alternatives"
L'artiste a toutefois profité de cette période pour travailler sur son prochain EP et un projet instrumental. La production, une autre partie de son métier, lui permet de collaborer notamment avec Loïc Nottet ou Mustii. Mais là aussi, les rentrées financières se font plus rares. "C'est clair que ça devient compliqué sans horizon, confie-t-il. On se dit qu'il faut peut-être réfléchir à d'autres alternatives. C'est pas vivable pour le moment".
Du côté des infrastructures, la mythique salle bruxelloise l'Ancienne Belgique a notamment annoncé se séparer de 200 collaborateurs externes, même chose au Botanique. Au Cirque Royal, ce sont 40 à 50 collaborateurs qui travaillent chaque soir habituellement. "Malheureusement pour eux, il n'y a aucun travail à offrir, regrette son directeur Denis Gerardy. Ce qui pose des gros problèmes pour des petites sociétés. Je pense notamment aux sociétés de nettoyage ou qui gère le bar, qui se trouvent dans une situation extrêmement délicate et difficile".
Le Cirque Royal, qui appartient à la Ville de Bruxelles, estime la perte financière entre 500 et 600.00 euros. La Société d'Auteurs Belge (SABAM) table sur une perte de 190 millions d'euros rien que pour les artistes.
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