Ce matin, dans sa chronique Bel RTl Eco, Bruno Wattenbergh s'est penché sur le plan commerce que vient de lancer la Wallonie.
Il y a plein de raisons de s’intéresser au commerce en région wallonne, ou à Bruxelles comme le fait Atrium. La première, c’est que le commerce joue des rôles fort différents. C’est d’abord un acteur économique qui pèse 5 milliards d’euros de valeur ajoutée. C’est ensuite un acteur social, le 2e employeur wallon. 12,5% de l’emploi wallon se trouve dans le commerce de gros et de détail. C’est aussi un acteur urbanistique, déterminant une part de l’attractivité des villes et des villages. Bref, c’est un secteur à ne pas négliger.
Un secteur en plein bouleversement
Il y a bien sûr l’e-commerce, qui mange une partie du chiffre d’affaire du commerce de détail, mais aussi une internationalisation croissante des enseignes, avec des exigences fortes en matière de localisation. Les surfaces sont aussi en augmentation. Et enfin, il y a une concurrence de plus en plus forte entre les formes de commerce et les lieux du commerce. Ce qui pose notamment un gros problème pour la vitalité, l’attractivité et la sécurité en centre-ville.
Que propose la Région dans ce plan de développement et de soutien du commerce wallon ?
D’abord, il importait de mesurer les problèmes. C’était chose faite avec la mise en place récente d’un Observatoire du commerce, d’un Schéma Régional de Développement Commercial et de bases de données permettant d’avoir une vision globale du commerce wallon.
Jean-Claude Marcourt, dans le cadre de sa compétence de l’économie veut à présent aller plus loin, à la fois par des mesures d’aide et par un environnement plus propice au développement commercial de qualité. 30 millions d’euros seront ainsi libérés d’ici 2019 pour mettre en œuvre ces mesures.
C’est un plan avec 36 actions … quelques exemples de mesures ?
Il y aura un soutien à la création de commerces, un environnement juridique revisité pour être plus propice au développement de nouveaux types de commerces. Logiquement, il y aura un soutien à la transformation numérique de ces commerces, des mesures pour faciliter leur transmission, une dynamisation des centres-villes aussi. La Wallonie propose aussi une mesure qui ne paraît pourtant pas si difficile à mettre en œuvre : des réponses adéquates à la problématique des chantiers qui peuvent faire couler les commerces environnants. Enfin, il y aura aussi des efforts de formation, car le commerce d’aujourd’hui est beaucoup plus complexe, beaucoup plus exigeant que celui d’hier. Raison pour laquelle, les commerçants pourront solliciter des audits des points forts et faibles de leur point de vente.
Bref, une bonne nouvelle pour la vitalité de ces commerces que nous aimons, qui structurent nos villes et font survivre nos villages, qui entretiennent leur vitalité … qui font partie de notre conception de la communauté et de la vie en société.
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