Dans le Bel RTL Eco, Bruno Wattenbergh nous parle de Tax Shelter pour financer des startups, mais il nous rappelle tout d’abord ce qu’est ce fameux "tax shelter"!
Et bien c’est ce que l’on appelle une "niche fiscale", un mécanisme permettant une déduction fiscale. Le système est né en 2003 pour encourager l'investissement dans des œuvres audiovisuelles et cinématographiques par les sociétés belges soumises à l'impôt. Un système qui avait été étendu en 2015 aux startups si l’épargnant investissait lui-même directement dans l’entreprise. Les personnes physiques peuvent investir jusqu’à 100.000€ par an dans de petites entreprises, avec une réduction d’impôt qui peut se monter à 45% du montant investi.
Qu’est-ce qui a changé, qu’est-ce qui a été voté hier à la Chambre et pourquoi?
Eh bien l’épargnant, l’investisseur pourra recourir à des intermédiaires, des plates-formes de financement alternatif et donc ne plus être seul dans cette aventure. Tout le monde n’est pas qualifié, ou n’a pas le temps pour évaluer et suivre cet investissement. Ces plates-formes s’appellent par exemple MyMicroInvest ou Boléro, mais on peut parier que plusieurs fonds starters vont se lancer dans les prochains mois poussés par l’intérêt de cette défiscalisation partielle. Et ce qui a été voté à la Chambre hier, ce sont les textes organisant le contrôle et permettant la mise en place de ces plateformes de financement alternatif et de ces fonds starter.
Est-ce une vraie bonne idée?
Oui, mais… D’abord, il ne faut pas laisser croire que ce système est idéal ou simplement bon pour tous les épargnants en mal de rendement. Ce n’est pas un substitut pour ceux qui ont une épargne limitée, pour ceux qui veulent couvrir les aléas de la vie avec un placement qui reste liquide. Ce n’est pas liquide et cela reste à risque, une startup par définition, c’est risqué, sinon, les banques financeraient directement les startups avec votre épargne. Ensuite, si le système rencontre un grand succès, l’on pourrait s’inquiéter de la création d’une sorte de nouvelle bulle, une bulle startup, qui financerait des projets de faible qualité, avec peu de chances de réussite.
Mais en tous cas, c’est une belle tentative de faire sortir quelques millions d’€ des gros comptes épargnes pour mieux les faire participer à l’économie réelle.
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