En ce moment
 
 

"J’ai cru que j’allais mourir": Marie-Christine, terrorisée après la libération sous conditions de son compagnon et bourreau

 
 

Une femme a probablement échappé à une tentative de féminicide à Seraing. Elle a été sauvée de justesse par son ex-mari, après avoir reçu de nombreux coups de son compagnon. L'agresseur a été arrêté, mais a déjà été libéré sous conditions. La victime et sa famille vivent dans la peur.

"J’ai cru que j’allais mourir", confie Marie-Christine. Durant plus de deux heures, elle a été battue par son compagnon. Bilan : les yeux gonflés, des hématomes sur le corps, une commotion et deux côtes cassées.

Et quand j’étais à terre, il m’a mis des coups de pied

"Il m’a mis une bonne gifle et je suis tombée… Et quand j’étais à terre, il m’a mis des coups de pied. Puis, Il m’a attrapée par les cheveux et tapé ma tête à terre", raconte-t-elle difficilement.

Giovanni, son bourreau, ne supportait pas la fin de leur relation. Après avoir tenté de s’échapper sans succès, elle réussit alors à demander de l’aide en cachette à ses proches, par message. "Pendant qu’il ne regardait pas, j’ai mis : ‘à l’aide police rue du Fort’ et j’ai effacé tout de suite pour qu’il ne voie pas le message".

Jacques, son ex-mari, se présente au domicile du suspect et sonne à la porte pour la délivrer. "Je lui dit : écoute maintenant, tu as deux solutions, j’attends la police. Tu la laisses sortir ou c’est moi qui vais rentrer. Je savais qu’il avait été prévenu par un gars que je n’étais pas commode. Il a crié : Marie-Christine sort", témoigne Jacques.

 Il connaît ma voiture, il sait où j’habite

"J’ai pris mes affaires et je suis partie. Je vous assure, je ne me rappelle même pas comment j’ai conduit ma voiture, comment je suis arrivée à l’hôpital", ajoute Marie-Christine.

Arrêté, l’auteur présumé est entendu longuement par un juge d’instruction. Sans antécédent judiciaire, il est relâché sous conditions.

"Il y a une décision de remise en liberté sous conditions. Il est évident que si les conditions ne sont pas respectées, il y a une possibilité de privation de liberté et de mise sous mandat, mais ça c’est la décision du juge d’instruction", précise Catherine Collignon, premier substitut du procureur du Roi de Liège.

Depuis, Marie-Christine vit dans la crainte : "Il connaît ma voiture, il sait où j’habite. Moi, je m’enferme à clé, tout est fermé".

L’enquête se poursuit. En attendant, Marie-Christine et ses proches espèrent que justice sera faite rapidement.


 

Vos commentaires