(Belga) Jean Lambrecks, le papa de Eefje, l'une des victimes de Marc Dutroux que Michel Lelièvre a aidé à enlever, a déclaré lundi, à l'issue de l'audience du TAP de Bruxelles, que la décision de libérer Michel Lelièvre ne lui inspirait aucun sentiment positif. "Je ne pense pas qu'il (Michel Lelièvre) a changé. Il n'a jamais répondu à nos questions", a-t-il dit. Lundi après-midi, le TAP de Bruxelles a décidé d'accorder à Michel Lelièvre la libération conditionnelle qu'il demandait, après vingt-trois années passées en prison.
"J'aurais préféré qu'il en soit autrement. Je doute qu'il adhère aux conditions", a ajouté Jean Lambrecks, présent à l'audience du TAP. La compagne de celui-ci a également commenté la décision. "Je la comprends mais je ne peux pas l'appuyer. C'est de la théorie. Qu'en sera-t-il en pratique?", a-t-elle demandé. Lundi, le TAP de Bruxelles a décidé de libérer anticipativement Michel Lelièvre, deux ans avant qu'il n'ait fini de purger la totalité de sa peine de 25 ans de prison. Cette libération est soumise à différentes conditions dont la principale pour le condamné est de trouver un logement dans un délai de six mois. Outre cette condition, le tribunal a énoncé de nombreuses zones géographiques où l'ancien complice de Marc Dutroux ne pourra pas se rendre. Il s'agit des provinces du Brabant flamand, du Limbourg, du Hainaut, de Liège et du Luxembourg ainsi que de la province hollandaise du Limbourg et de la province allemande de Rhénanie. Plusieurs quartiers d'Ixelles et de Bruxelles, ainsi que certaines lignes de métro et de train, lui sont aussi interdits. Michel Lelièvre a été condamné en 2004 par la cour d'assises d'Arlon à 25 ans de prison pour avoir aidé Marc Dutroux à enlever Sabine, Laetitia, An et Eefje. (Belga)
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