Abderahmane Ameroud a été arrêté il y a un peu plus d'un an de façon spectaculaire à Schaerbeek, à un arrêt de tram. Notre journaliste Benjamin Samyn a eu accès au dossier judiciaire de l'individu. Il a notamment photographié ses enfants avec des armes et un décor de propagande djihasite. Ameroud est soupçonné d'avoir été membre d'une cellule terroriste prête à agir.
C’était le 25 mars 2016: Abderahmane Ameroud est arrêté de manière très spectaculaire à une station de tram à Schaerbeek. Il est alors accompagné de son fils.
Lors d’une perquisition réalisée non loin de là, dans son domicile de Schaerbeek, les enquêteurs ont mis la main sur une carte mémoire de téléphone. À l’intérieur, ils découvrent des photos où il effectue une pose djihadiste typique. Sur certains clichés, il est accompagné de son fils qui tient une arme de guerre factice.
Sur d’autres documents, ce sont les deux enfants qui posent à proximité du drapeau d’un groupe terroriste.
Voilà le commentaire des enquêteurs concernant ces images:
"Nous notons la présence des enfants de Ameroud, dont le fils est en tenue militaire et la fille vêtue d’un niqab, tous deux debout devant le drapeau de Jabhat Al Nusra (ndlr: Front al-Nosra) accroché au mur d’une chambre, qui semble être celle d’un enfant au vu des motifs du tapis et du modèle du lit".
Repéré par la Sûreté de l'état
Abderahmane Ameroud était connu de la Sûreté de l’état comme radical pro-djihad. Lors de son arrestation, il est immobilisé après avoir été touché par un tir à la jambe. Les équipes d’intervention ne voulaient prendre aucun risque, car son pedigree est lourd, comme le note les enquêteurs.
"Dans les années 2000, il s’est rendu en Afghanistan dans un camp d’entrainement d’Al-Qaïda. Il a été condamné en 2005 pour des faits de terrorisme en France dans le cadre de l’assassinat du commandant Massoud en septembre 2001", dévoile l'extrait du document judiciaire auquel nous avons eu accès.
Abderahmane Ameroud a été transféré vers la France il y a quelques semaines. Les autorités le soupçonnent d’appartenir à une cellule terroriste qui était prête à passer à l’action.
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