Le fils de l'imam de Dison était prêt à commettre un attentat en Belgique. C'est une information RTLinfo. L'analyse de sa messagerie montre qu'il avait des contacts avec des djihadistes en Syrie, et qu'on lui avait commandité un assassinat. Il est actuellement en institution pour mineurs pour d'autres faits. L'enquête de Benjamin Samyn et Xavier Preyat.
Au vu des éléments de l’enquête, les propos radicaux tenus par le fils de l’imam de Dison dans une vidéo qui a choqué en aout 2016, n’étonnent pas. L’analyse par les enquêteurs de sa messagerie Telegram révèle qu’il se dit prêt à commettre un attentat. Des éléments que les policiers avancent lors d’une audition.
Voici ce que révèle l'extrait d'un document judiciaire daté de 2016, qui retrace un échange avec le jeune homme:
"X explique qu’il connaît des gars 'chauds' sur Verviers pour commettre un attentat. D’après nos informations vous êtes pour l’Etat islamique, vous approuvez les attentats commis dans les pays de la coalition et vous êtes prêts à commettre des attentats".
"Je reconnais être pour l’Etat Islamique. Lorsque X me demande si j’étais chaud pour commettre un attentat, je répondais que j’étais prêt, mais je ne le pensais pas".
J'étais complètement sous influence
Le Verviétois Tarik Jadaoun, parti se battre sur le front irako-syrien, est en contact sur messagerie avec le fils de l’imam de Dison, tout comme d’autres combattants.
"Ils m’ont convaincu de passer à l’acte, de tuer des policiers, qu’il fallait agir chez nous, qu’il fallait tuer. J’étais complètement sous influence", dévoile le document judiciaire.
Un montage photo intrigue
Les enquêteurs sont intrigués par un photo montage de ce type (voir ci-dessous) envoyé à Tarik Jadaoun en Syrie. On y voit en fond une image de Verviers, un homme encagoulé, un policier encagoulé et en bas à droite la photo d’un imam de la région verviétoise.
"Tarik Jadaoun a fortement apprécié le document, il vous demande de prendre vos précautions. De quoi s’agit-il?", est-il demandé. Voici la réponse: "Nous étions chargés par Tarik Jadaoun de passer à l’acte en tuant l’imam de Verviers".
Le fils de l’imam de Dison dira également "nous étions prêts à commettre une grosse bêtise". Il a été placé en IPPJ en aout 2016, ou il a entamé un processus de déradicalisation.
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