Bernard Wesphael se présente devant le tribunal civil de Liège ce mardi. Le fils de Véronique Pirotton et le père de celui-ci ont intenté une action. Ils estiment que Bernard Wesphael a commis des fautes dans les jours et les heures qui ont précédé le décès de Véronique Pirotton, fautes qui le rendraient responsable de sa mort. Devant le tribunal d'assises, Bernard Wesphael avait été acquitté du meurtre de sa compagne.
"Sur mon honneur, sur l'amour que je porte à mes enfants, je n'ai jamais touché mon épouse ni aucune autre femme", a déclaré Bernard Wesphael mardi devant la chambre civile du tribunal de première instance de Liège. L'ex-député fait l'objet d'un procès au civil intenté par Victor, le fils de Véronique Pirotton, et l'ex-époux de celle-ci. Bernard Wesphael a notamment tenu à rappeler à la cour que c'est Véronique Pirotton qui avait souhaité rester un jour de plus à Ostende, en octobre 2013. "Et je m'en suis réjoui! Pourquoi? Parce que nous avons été heureux jusqu'aux deux coups de téléphone" (de l'amant de Véronique dans la chambre d'hôtel occupée par le couple, ndlr). "Je suis persuadé que si il nous avait foutu la paix, Véronique serait toujours vivante", car c'est après ces coups de téléphone "que l'attitude de mon épouse a changé".
L'ex-mari de Véronique Pirotton et père de Victor, Konstantinos Tzermias, qui a quitté durant plusieurs minutes la salle d'audience lors de la plaidoirie de Me Pire, avocat de Bernard Wesphael, s'est par ailleurs emporté à l'issue de l'audience, s'adressant directement à ce dernier: "avec moi, Véronique a eu un enfant, elle a découvert la vie. Avec vous, elle a trouvé la mort." "Je suis bouleversé d'entendre de telles accusations, pendant quatre ans, j'ai été honnête. Cela m'a coûté très cher ainsi qu'à ma famille. Et ce harcèlement continue", a répondu Bernard Wesphael.
Quand va-t-on enfin me foutre la paix?
"Quand va-t-on enfin me foutre la paix?", avait déclaré l'ex-député à son arrivée au Palais de justice de Liège. "J'ai l'impression qu'on est dans une logique d'acharnement pure", a poursuivi Bernard Wesphael. "La partie civile veut recommencer en une matinée un procès qui a pris trois ans d'instruction, trois semaines de cour d'assises et qui a abouti à un acquittement", avait-t-il affirmé.
"Qu'on arrête de salir mon nom"
"C'est vexatoire, diffamatoire et c'est une atteinte à ma dignité et à ma famille", jugeait l'ex-député wallon. "Qu'on arrête de salir mon nom, car au-delà de ce nom il y a mes enfants, et mes enfants ne méritent pas ça, pas plus que Victor", avait-il ajouté. Bernard Wesphael indiquait avoir écrit plusieurs lettres à la famille de Véronique Pirotton.
"La seule réponse que j'ai reçue est une attaque en bonne et due forme sur des fautes que j'aurais commises et que je nie. La cour d'assises a déjà fait son travail, il faudrait que la famille le comprenne", conclut-il.
La chambre civile du tribunal de première instance de Liège consacre une audience ce mardi matin au procès voulu par Victor, le fils de Véronique Pirotton, et son père, contre Bernard Wesphael.
"Tout ce qu'on peut demander, c'est un dommage"
"La cour d'assises n'a pas donné un scénario plausible des faits, ce qui n'est d'ailleurs pas son rôle. Elle dit: ce n'est pas un meurtre. D'accord. Mais ça ne veut pas dire que M. Wesphael n'est pas civilement responsable", avait exposé son avocat lors de l'audience d'introduction à Liège l'an dernier.
"On ne reviendra pas sur le pénal. Tout ce qu'on peut demander, c'est un dommage. Mais la volonté profonde de mes deux clients est de savoir ce qui s'est passé", estimait l'avocate de Victor. Bernard Wesphael sera présent à l'audience, prévue à 09h00 mardi, précise lundi son avocat, Me Didier Pire. Ce dernier demandera que l'action en justice soit déclarée irrecevable et non fondée.
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