Une fillette de 8 ans a été attaquée et tuée par un chien chez elle, dimanche soir. Ce chien appartenait au compagnon de la mère de la fillette. Une question se pose aujourd'hui : comment contrôle-t-on en Belgique la détention de chiens réputés dangereux ? C'est plutôt compliqué.
A La Louvière, ville où s’est déroulé le drame dans la soirée de dimanche, le règlement de police prévoit des dispositions pour une liste de 19 races de chiens potentiellement à risques, dont l’American Staff.
Il y a une interdiction de laisser un chien réputé dangereux seul dans une habitation avec un mineur
"Il y a une obligation lorsqu’ils sont sur le domaine public d’être à la fois muselé et tenu en laisse. Mais il y a aussi une interdiction de laisser un chien réputé dangereux seul dans une habitation, dans une propriété privée avec un mineur d’âge", détaille Jacques Gobert, le bourgmestre de La Louvière.
Les propriétaires en infraction risquent une sanction administrative qui peut atteindre 350 euros. Ces mesures sont contrôlées sur la voie publique. A l’intérieur des domiciles, c’est plus compliqué. La police intervient lorsqu’un problème est signalé, en cas de morsure par exemple. "Avec là, un suivi de nos interventions qui vont le cas échéant, soit provoquer une responsabilisation du propriétaire avec des mesures qui conviennent à tous, soit à défaut de réaction du propriétaire une escalade dans les mesures contraignantes qui peuvent aller jusqu’à la saisie, voire l’euthanasie de l’animal", explique Eddy Maillet, le chef de corps de la zone de police de La Louvière.
Pas de suivi systématique
Mais chaque commune a sa propre autonomie et peut prendre des dispositions différentes. Parfois, il faut une autorisation, parfois une simple déclaration de détention suffit.
Franck Goffaux, le directeur de la Société protectrice des animaux de Charleroi, estime que "toutes les communes de Wallonie, voire de Belgique, devraient avoir le même canevas, pour que le propriétaire sache exactement ce qu’il doit faire".
Les propriétaires de chiens réputés dangereux ne font pas l’objet d’un suivi ou de contrôles systématiques en Wallonie.
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