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Des images du groupe EI trouvées sur le téléphone de l'agresseur du métro londonien

Des images du groupe EI trouvées sur le téléphone de l'agresseur du métro londonien
 
 

Des images associées au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et aux récents attentats à Paris ont été trouvées sur le téléphone portable de l'homme accusé d'avoir blessé deux personnes au couteau samedi dans le métro londonien, a indiqué le parquet lundi.

Les enquêteurs ont également trouvé des images montrant un exercice de la police britannique sur le téléphone de Muhaydin Mire, 29 ans, qui a comparu pour la première fois devant un tribunal londonien après avoir été inculpé pour tentative de meurtre.

C'est lors de cette audience préliminaire que le parquet a fait état des images présentes dans le téléphone de l'accusé.

Vêtu d'un t-shirt gris et d'un pantalon de jogging, ce dernier a seulement confirmé son identité, sa date de naissance et son adresse de domiciliation. Il a été maintenu en détention et comparaîtra de nouveau vendredi devant le tribunal de l'Old Bailey.

Décrit comme très agité par plusieurs témoins, il est accusé d'avoir blessé deux personnes au cou, dont une grièvement, samedi vers 19H00 GMT dans l'entrée de la station de Leytonstone, dans l'est de Londres, près de laquelle il réside.

Les médias britanniques ont relayé les témoignages de plusieurs personnes présentes sur place qui ont entendu l'agresseur justifier son acte en disant: "C'est pour la Syrie." La police n'a pas confirmé cette information.

L'attaque est survenue deux jours après les premières frappes aériennes britanniques contre le groupe EI en Syrie. Elle a également eu lieu moins d'un mois après les attentats de Paris, revendiqués par l'EI (130 morts), et trois jours après une tuerie aux Etats-Unis (14 morts).

Les enquêteurs du commandement antiterroriste (CTC) continuaient lundi à vérifier si l'accusé avait agi seul pour commettre ce qu'ils ont qualifié d'"acte de terrorisme". Un logement dans l'est de Londres a été perquisitionné dimanche.

La principale victime, un homme de 56 ans, présentait une entaille de douze centimètres de long à la nuque, selon le parquet. Admis dans un hôpital londonien, il a été opéré pendant cinq heures. Mais ses jours ne seraient pas en danger.

Selon Salim Patel, qui tient une petite échoppe à l'intérieur de la station, l'agresseur a d'abord violemment frappé le quinquagénaire avant de sortir une lame et de faire "des mouvement de va-et-vient", comme s'il voulait décapiter la victime.


Police renforcée dans les transports

Un autre homme, David Pethers, un ingénieur de 33 ans, a été légèrement blessé au cou en tenant de s'interposer. Il est l'un de ceux qui assurent que l'agresseur "a dit quelque chose sur la Syrie".

"Il avait surtout l'air taré, il avait cette lueur de folie dans le regard", a-t-il affirmé au Daily Mail, déplorant que d'autres témoins étaient "trop occupés à filmer la scène avec leur smartphones pour intervenir".

Plusieurs vidéos amateurs diffusées sur les réseaux sociaux et reprises par les médias montrent un homme de grande taille, vêtu à l'occidentale avec une chapka noire sur la tête et armé d'un couteau.

Les policiers utilisent leur pistolet à impulsion électrique à trois reprises. Touché, le suspect tombe et lâche l'arme, avant d'être maîtrisé au sol.

En réponse à l'incident, la police des transports a indiqué qu'elle allait déployer davantage d'agents en uniforme et en civil. "Des policiers armés et des chiens policiers seront également visibles en plus grand nombre", a souligné l'inspecteur Mark Newton.

L'attaque de samedi rappelle l'assassinat en mai 2013 du soldat Lee Rigby dans le sud de Londres. Il avait été lardé de coups de couteau par ses agresseurs qui s'étaient présentés comme des "soldats d'Allah en guerre contre la Grande-Bretagne" et avaient tenté de le décapiter.

En mars, un adolescent de 19 ans a été condamné à 22 ans de prison pour avoir projeté de décapiter un autre soldat.

Depuis août 2014, le niveau de menace terroriste est à 4 sur une échelle de 5 en Grande-Bretagne, signifiant qu'un attentat est considéré "hautement probable".


 

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