La chambre du conseil de Liège a examiné mardi le dossier relatif à des faits de détournements d'argent public, de fausses factures et de trafic d'influence reprochés à José Happart, président du conseil d'administration de l'aéroport de Liège, à Luc Partoune, son directeur général, ainsi qu'à 17 autres inculpés. Plusieurs d'entre eux pourraient prochainement être renvoyés devant un tribunal correctionnel pour répondre de ces faits.
Au total, 19 personnes avaient été inculpées. Dans le cadre de ses activités à Liège Airport, José Happart se voit reprocher d'avoir usé de son influence pour favoriser des entrepreneurs liégeois. Luc Partoune est lui soupçonné d'avoir utilisé l'argent public pour s'acheter des biens à des fins privées.
Le dossier est arrivé au stade de la chambre du conseil, qui doit statuer sur la demande de renvoi devant un tribunal correctionnel formulée par le parquet contre la plupart des prévenus. Le parquet réclame cependant le non-lieu pour quatre inculpés tandis que trois autres échapperont aux poursuites après avoir négocié une transaction.
L'avocat de Luc Partoune, Me Masset, a sollicité le non-lieu pour certaines préventions mais s'en est référé à l'appréciation du juge sur les autres. Il s'attend à ce que son client soit renvoyé pour répondre de ces préventions. L'avocat a cependant souligné que les montants évoqués au dossier sont peu significatifs.
L'avocat de José Happart, Me Zevenne, a contesté l'ensemble des préventions. Selon lui, les charges reposeraient exclusivement sur les déclarations initiales d'un homme qui ne présente pas la crédibilité d'un individu honnête. L'avocat réclame également l'écartement du rapport d'un expert qui aurait été subjectif et partial.
L'ordonnance est attendue le 13 octobre.
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