Le 27 mars dernier, une marche en hommage en victimes des attentats de Bruxelles avait été annulée dans la capitale. Officiellement en raison du manque de policier pour en assurer la sécurité. Des documents exclusifs nous permettent aujourd'hui de contredire cette version. Il y avait en réalité une nouvelle menace d'attentat imminent. Une information RTL que développent Benjamin Samyn et Thomas Kinet.
Quatre jours après les attentats de Bruxelles, le ministre de l’Intérieur et le bourgmestre de Bruxelles tenaient une conférence de presse lors de laquelle ils avaient demandé aux citoyens de ne pas se rendre à la marche contre la peur qui avait finalement été annulée. Pour expliquer cette demande, les deux hommes politiques parlaient alors de manque de disponibilité des forces de l’ordre.
"Benhattal Moustapha serait occupé à organiser une attaque terroriste lors du rassemblement citoyen"
Mais d’après des documents que nos journalistes se sont procurés, l’annulation de la marche contre la peur a été influencée par une menace terroriste identifiée. Dans ces documents, deux hommes sont cités : "Benhattal Moustapha serait occupé à organiser une attaque terroriste lors du rassemblement citoyen. Le nommé Atar Yassine ferait partie de ce projet, il est le cousin des frères El Bakraoui. Banhattal Moustapha et Atar Yassine sont bien connus de la justice", peut-on y lire.
Frère et oncle des frères El Bakraoui
Moustapha Benhattal, âgé de 40 ans, a été arrêté le 17 juin par rapport à un autre dossier, il est soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat dans la fan zone située place Rogier durant l’Euro de football. L’homme est l’oncle des frères El Bakraoui, les deux kamikazes des attentats de Bruxelles. Yassine Attar, lui, est le cousin de ces derniers et le frère d’Oussama Attar, cerveau présumé des attaques belges et toujours en fuite.
Ces informations sont issues de sources policières
D’après les documents que nous avons obtenus, ces informations sont issues de sources policières. "C’est très large. C’est un policier qui lors d’une enquête qui n’a rien avoir, découvre les informations et décide de les transmettre à sa hiérarchie", a expliqué Hamid El abouti, avocat pénaliste, au micro de Benjamin Samyn pour le RTLinfo 19H.
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