Des "signaux" ont été reçus selon lesquels des nouveaux combattants de l'Etat islamique (Foreign Terrorist Fighters) ont été envoyés par l'Etat islamique vers l'Europe, mais aussi la Belgique, ou qu'ils souhaitent revenir, a indiqué mardi l'Ocam (Organe de coordination pour l'analyse de la menace), lors d'une conférence de presse. Le niveau de la menace terroriste en Belgique reste à 3 (sur une échelle de 4), a ajouté le patron de l'Ocam Paul Van Tigchelt.
"Le danger n'est pas écarté"
La menace terroriste signifie donc que le risque d'une attaque terroriste reste "possible" et "vraisemblable", quatre semaines après les attentats qui ont touché Bruxelles et Zaventem. "L'enquête s'est déroulée de manière intense et a connu de sérieuses progressions", a souligné Paul Van Tigchelt. "Mais le danger n'est pas écarté."
Le petit frère d'Abaaoud serait de retour
Hier, on apprenait que le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête sur un éventuel retour de Younes Abaaoud en Europe ou en Belgique. Il n'était toutefois pas en mesure de confirmer les rumeurs de son retour sur le territoire européen, belge voire à Bruxelles relayées par plusieurs médias.
Abdelhamid Abaaoud avait enlevé son jeune frère afin de l'emmener en Syrie
Younes Abaaoud, 15 ans, est le frère du terroriste Abdelhamid Abaaoud, un des auteurs des attentats de Paris. En janvier 2014, ce dernier qui était parti faire le djihad en Syrie, est revenu en Belgique, notamment à Molenbeek-Saint-Jean, où il a enlevé son jeune frère à l'insu de ses parents, afin de l'emmener en Syrie.
Le 18 février, il aurait prévenu sa sœur qu'il arriverait dans les 10 heures
Selon différents médias, qui se basent sur des documents d'Interpol, Younes Abaaoud serait en chemin vers l'Europe afin de venger la mort de son frère. Le 18 février, il aurait prévenu sa sœur qu'il arriverait dans les 10 heures. Le jeune homme est pisté par les services de renseignement depuis plusieurs années après que son frère l'a emmené en Syrie alors qu'il avait 13 ans.
Pas d'information pour ne pas compromettre l'enquête
Au sujet de Younes Abaaoud, dont le nom circule dans la presse, le patron de l'Ocam a confirmé qu'il était "avéré que le jeune était parti ou avait été enlevé vers la Syrie", mais n'a pas donné plus d'informations sur sa position actuelle, "pour ne pas compromettre l'enquête en cours".
Niveau 3
Alain Lefevre, directeur général du centre de crise, est, lui, revenu sur les mesures de sécurité actuellement mises en place. "Après une analyse le 15 avril dernier, des mesures de sécurité renforcées ont été appliquées." Ces dernières visent les sites stratégiques, comme Brussels Airport et les aéroports régionaux, les onze grandes gares du pays, les transports en commun (le métro bruxellois en particulier) ainsi que les sites nucléaires et radiologiques. Outre ces lieux, sont aussi concernées les "soft targets", endroits à forte concentration de personnes, soit par exemple les centres commerciaux ou les cinémas.
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