La police a saisi mercredi matin le matériel de test utilisé par un médecin montois œuvrant dans le cadre de l'ASBL United People pour dépister le Sars-CoV-2 chez les gens qui le souhaitent. Les tests n'apportent aucune garantie de sécurité, selon le parquet. Le praticien, convaincu du contraire, demande à être entendu par les autorités belges de la santé.
La séance de tests, organisée mercredi matin à Ghlin par l'ASBL United People, a été interrompue par l'arrivée de la police, qui a saisi les kits de tests pratiqués par le médecin. Le parquet de Mons, qui contrôle le dossier, a indiqué que l'opération a été menée par la PJF et l'Agence fédérale des médicaments. Une autre séance de United People, qui devait être organisée jeudi à Vilvorde, a été interdite par les autorités locales. Pour le parquet de Mons, les tests utilisés, qui seraient commercialisés au départ de Hong Kong, n'offrent aucune garantie de sécurité ni de fiabilité sanitaire.
"Il s'agit d'un test rapide 'Meda Kit' pour le Covid-19", a indiqué à Belga le médecin. "Ce test a obtenu tous les agréments en France. Nous avons introduit un dossier auprès des instances sanitaires belges mais nous attendons un retour depuis quatre mois. Nous doublons ce test avec un prise de sang qui confirme systématiquement les cas positifs au Covid-19. En cas de positivité, nous conseillons au patient la quarantaine, le contact avec le médecin traitant. Les résultats du test sont obtenus en quelques minutes, ceux de la prise de sang sont connus dans la journée."
Le praticien souhaite expliquer sa démarche auprès des autorités sanitaires belges. "Je demande à être entendu par les autorités sanitaires au niveau de ce test, mais je n'obtiens aucun retour. Au lieu de cela, nous avons reçu la visite de la police mercredi matin, sans prévenir. Je veux m'expliquer, mon dossier est en béton. Le test coûte 20 euros, soit un prix d'achat de 10 euros auquel s'ajoutent des frais de fonctionnement."
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