Le gouverneur de la province de Hainaut Tommy Leclercq a décidé d'activer à nouveau, dans la nuit de samedi à dimanche, le dispositif autour du dépôt pétrolier Total à Feluy, où des violences ont éclaté les nuits précédentes. Il était au micro RTL INFO d'Eric Poncelet.
Comment expliquer les débordements d’hier ?
"C’est comparable au phénomène dû au réchauffement climatique. Vous ne savez pas prévoir quand une tempête va avoir lieu, ni où elle va avoir lieu. Grâce et avec l’appui des réseaux sociaux, et d’agitateurs, des personnes, généralement jeunes, se réunissent à un endroit et à un moment précis. Ils peuvent le faire très rapidement, ils le font. C’est la surprise ! Que vous ayez les hommes les plus motivés, ils le sont, que l’on dise que ça manque de moyens, c’est inexact. D’ailleurs, nous avons un ministre, Jan Jambon, à l’écoute. Je l’ai tous les jours au téléphone. On a les sections locales de la police, la fédérale, les bridages spéciales. On a les moyens d’agir. Mais la promptitude, la surprise, la rapidité du phénomène, sont telles que la difficulté se trouve là".
Les casseurs sont-ils plus forts que les autorités ?
"Non. Ils sont sous le couvert de l’anonymat, car la plupart sortent cagoulés, sans parler de ceux qui tirent les ficelles derrière, qui sont sur les réseaux sociaux et qui pilotent cela. Il y a un travail conjoint avec la justice et la police, qui concourt pour savoir à qui on a affaire. Pour dévisager le phénomène. Et pour le moment, on n’a pas les contours du visage du phénomène. On commence à en discerner le relief".
Au regard de la population, n’est-ce pas un échec pour les autorités de ne pas être capables de maîtriser ces casseurs ?
"La capacité existe, mais le phénomène est nouveau. Chaque fois qu’il y a un phénomène nouveau dans la société, il est étudié et appréhendé. Puis, il est circonscrit. Je vois des services et des hommes, au niveau de la police, qui travaillent vite, mais il faut rattraper le train. Il faut rattraper un phénomène dont personne ne soupçonnait la naissance jusqu’ici".
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