Le Tribunal de l'Application des Peines (TAP) de Bruxelles a établi, jeudi après-midi, que "c'est à juste titre que Marc Dutroux a déclaré, à l'audience du 11 mars dernier, qu'il renonçait à sa demande de libération conditionnelle". Le TAP a dès lors dit "constater le désistement" de sa demande.
Le TAP s'est basé sur le rapport des experts psychiatres, remis en septembre dernier. Ceux-ci ont conclu, au terme de plusieurs entretiens avec Marc Dutroux, que celui-ci présente encore un risque de récidive.
Selon ce rapport, relu par le président du TAP jeudi, Marc Dutroux présente toujours un type de fonctionnement de "psychopathe sadique sexuel". Les psychiatres ont relevé "l'absence d'évolution et de remise en question" dans le chef du condamné, concluant donc qu'il existe "un risque important de réitération d'infractions graves" et que "ce risque est élevé".
Les experts, répondant aux questions précises qui avaient été formulées par le TAP, ont affirmé que la possibilité d'amendement et de reclassement était limitée, et qu'aucun suivi spécialisé n'est recommandé, car associé à une efficacité trop faible et à un risque de récidive réel. "Seul le maintien dans un cadre strict et fermé" est préconisé, ont-ils affirmé.
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